Mao Zedong

Interventions aux causeries sur la littérature et l'art

IV

L'un des principaux moyens de lutte sur le front de la littérature et de l'art est la critique littéraire et artistique. Elle doit être développée.

Jusqu'ici, le travail dans ce domaine a été fort insuffisant, comme l'ont signalé à juste titre nos camarades.

La critique littéraire et artistique représente un problème complexe qui requiert beaucoup de recherches spéciales. Je n'insisterai ici que sur une question fondamentale, celle des critères ; et, par ailleurs, j'exposerai brièvement mon opinion sur certaines questions particulières que des camarades ont soulevées, ainsi que sur certaines vues erronées.

La critique littéraire et artistique comporte deux critères : l'un politique, l'autre artistique. Selon le critère politique, est bon tout ce qui favorise la résistance au Japon et l'unité du peuple, tout ce qui exhorte les masses à la concorde et à l'union des volontés, tout ce qui s'oppose à la régression et contribue au progrès ; est mauvais, par contre, tout ce qui ne favorise pas la résistance au Japon et l'unité du peuple, tout ce qui sème la discorde et la division au sein des masses, tout ce qui s'oppose au progrès et nous ramène en arrière.

Mais sur quoi devons-nous nous baser, en dernière analyse, pour discerner le bon du mauvais, sur les intentions (les désirs subjectifs) ou sur les résultats (la pratique sociale) ? Les idéalistes mettent l'accent sur les intentions et ignorent les résultats ; les partisans du matérialisme mécaniste mettent l'accent sur les résultats et ignorent les intentions.

En opposition avec les uns comme avec les autres, nous considérons, à la lumière du matérialisme dialectique, les intentions et les résultats dans leur unité. L'intention de servir les masses est inséparable du résultat qui est d'obtenir l'approbation des masses ; il faut qu'il y ait unité entre les deux.

Est mauvais ce qui part d'intentions inspirées par l'intérêt personnel ou par celui d'un groupe restreint ; est mauvais également ce qui est inspiré par l'intérêt des masses, mais n'aboutit pas à des résultats approuvés par les masses, utiles aux masses.

Pour juger des désirs subjectifs d'un auteur, c'est-à-dire pour juger si l'auteur est guidé par des intentions justes et bonnes, nous ne devons pas nous référer à ses déclarations, mais à l'effet de ses actes (principalement de ses œuvres) sur les masses de la société.

La pratique sociale et ses résultats sont le critère permettant de contrôler les désirs subjectifs ou les intentions.

Notre critique littéraire et artistique doit être étrangère au sectarisme, et, compte tenu du principe général de l'union dans la lutte contre le Japon, nous devons admettre l'existence d'œuvres littéraires et artistiques reflétant les vues politiques les plus variées.

Mais en même temps notre critique doit rester inébranlable sur les positions de principe ; il faut soumettre à une critique sévère et condamner toutes les œuvres littéraires et artistiques contenant des vues antinationales, antiscientifiques, antipopulaires, anticommunistes, car, tant par les intentions que par les résultats, ces œuvres, si l'on peut les appeler ainsi, sabotent l'union dans la résistance au Japon.

Selon le critère artistique, tout ce qui est à un niveau artistique relativement élevé est bon ou relativement bon ; tout ce qui est à un niveau artistique relativement bas est mauvais ou relativement mauvais.

Bien entendu, ici également, il faut tenir compte de l'effet produit par l'œuvre sur la société. Il n'y a guère d'écrivain ou d'artiste qui ne trouve belles ses propres œuvres, et notre critique doit permettre la libre compétition des œuvres d'art les plus variées ; mais il est indispensable de les soumettre à une critique juste selon les critères scientifiques de l'art, de façon qu'un art situé à un niveau relativement bas s'améliore progressivement et atteigne un niveau relativement élevé, et qu'un art qui ne répond pas aux exigences de la lutte des larges masses finisse par les satisfaire.

Il existe donc deux critères - l'un politique, l'autre artistique ; quel est le rapport entre eux ? Il est impossible de mettre le signe égal entre la politique et l'art, de même qu'entre une conception générale du monde et les méthodes de la création et de la critique artistiques. Nous nions l'existence non seulement d'un critère politique abstrait et immuable, mais aussi d'un critère artistique abstrait et immuable ; chaque classe, dans chaque société de classes, possède son critère propre, aussi bien politique qu'artistique.

Néanmoins, n'importe quelle classe, dans n'importe quelle société de classes, met le critère politique à la première place et le critère artistique à la seconde. La bourgeoisie rejette toujours les œuvres littéraires et artistiques du prolétariat, quelles que soient leurs qualités artistiques.

De son côté, le prolétariat doit déterminer son attitude à l'égard d'une œuvre littéraire ou artistique du passé, avant tout d'après la position prise dans cette œuvre vis-à-vis du peuple, et selon que celle-ci a eu ou non, dans l'histoire, une signification progressiste.

Certaines productions, foncièrement réactionnaires sur le plan politique, peuvent présenter en même temps quelque valeur artistique. Plus une œuvre au contenu réactionnaire a de valeur artistique, plus elle est nocive pour le peuple, et plus elle est à rejeter.

Le trait commun à la littérature et à l'art de toutes les classes exploiteuses sur leur déclin, c'est la contradiction entre le contenu politique réactionnaire et la forme artistique des œuvres. Quant à nous, nous exigeons l'unité de la politique et de l'art, l'unité du contenu et de la forme, l'unité d'un contenu politique révolutionnaire et d'une forme artistique aussi parfaite que possible.

Les œuvres qui manquent de valeur artistique, quelque avancées qu'elles soient au point de vue politique, restent inefficaces. C'est pourquoi nous sommes à la fois contre les œuvres d'art exprimant des vues politiques erronées et contre la tendance à produire des œuvres au " style de slogan et d'affiche ", où les vues politiques sont justes mais qui manquent de force d'expression artistique. Nous devons, en littérature et en art, mener la lutte sur deux fronts.

L'une ou l'autre de ces tendances se retrouve chez bon nombre de nos camarades. Beaucoup sont enclins à négliger l'aspect artistique des œuvres, ils doivent donc veiller à élever le niveau de leur art. J'estime toutefois qu'à l'heure actuelle c'est encore l'aspect politique qui pose le problème le plus grave. Certains camarades manquent de connaissances politiques élémentaires, si bien qu'ils ont toutes sortes d'idées confuses.

Permettez-moi de citer quelques exemples pris à Yenan.
La " théorie de la nature humaine ". Existe-t-il une nature humaine ? Bien sûr que oui, mais seulement une nature humaine concrète et non une nature humaine abstraite. Dans la société de classes, il n'existe de nature humaine que revêtue d'un caractère de classe et il n'y a pas de nature humaine étrangère aux classes.

Nous sommes pour la nature humaine prolétarienne, de la grande masse du peuple, alors que les propriétaires fonciers et la bourgeoisie sont pour la nature humaine des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie ; seulement ils ne le disent pas et la présentent comme la seule nature humaine qui soit.

La nature humaine dont certains intellectuels petits-bourgeois font l'éloge est, elle aussi, isolée des masses populaires ou même antipopulaire. Ce qu'ils appellent nature humaine n'est rien d'autre, au fond, que l'individualisme bourgeois ; c'est pourquoi, à leurs yeux, la nature humaine prolétarienne est incompatible avec la nature humaine dont ils parlent.

Voilà comment se présente cette " théorie de la nature humaine " sur laquelle d'aucuns, à Yenan, prétendent fonder la " théorie " de la littérature et de l'art qu'ils défendent.

C'est un point de vue tout à fait faux.
" Le point de départ fondamental de la littérature et de l'art, c'est l'amour, l'amour de l'humanité. " On peut certes partir de l'amour, mais il y a un autre point de départ qui, lui, est fondamental. L'amour est un concept, un produit de la pratique objective.

Or, ce n'est pas du tout des concepts que nous partons, mais de la pratique objective. L'amour du prolétariat chez nos écrivains et artistes venus des milieux intellectuels résulte de ce que la société leur a fait comprendre qu'un commun destin les lie au prolétariat. Notre haine contre l'impérialisme japonais vient de ce que celui-ci nous opprime. Il n'y a au monde ni amour sans cause, ni haine sans cause.

Quant au prétendu " amour de l'humanité ", jamais depuis que celle-ci s'est divisée en classes, il n'a existé d'amour aussi général. Toutes les classes dominantes du passé se sont complu à prêcher un tel amour et nombre de " sages " en ont fait autant, mais personne encore ne l'a réellement mis en pratique, car c'est chose impossible dans la société de classes.

Un amour réel de l'humanité ne sera possible que lorsque les classes auront été supprimées dans le monde entier. Les classes ont divisé la société en groupes antagonistes, et c'est seulement après la suppression des classes qu'apparaîtra l'amour de l'humanité tout entière.

Actuellement, un tel amour n'existe pas encore. Nous ne pouvons pas aimer nos ennemis, nous ne pouvons pas aimer les laideurs de la société. Notre but, c'est de les faire disparaître. C'est là du simple bon sens ; se peut-il que certains de nos écrivains et artistes ne comprennent pas encore cela ?

" Depuis toujours la littérature et l'art ont représenté la lumière et les ténèbres dans une proportion égale, juste moitié-moitié. " II y a beaucoup de confusion dans cette affirmation. Il n'est pas vrai que la littérature et l'art aient toujours procédé ainsi.

De nombreux écrivains de la petite bourgeoisie n'ont jamais découvert la lumière ; leurs œuvres n'ont fait que de révéler les ténèbres, on les a appelées " littérature de dénonciation " ; il y en a qui vont jusqu'à répandre purement et simplement le pessimisme, le dégoût de l'existence.

Par contre, la littérature soviétique, dans la période de l'édification du socialisme, dépeint principalement la lumière. Bien sûr, elle montre aussi des insuffisances dans le travail, des types négatifs, mais uniquement dans le but de faire ressortir la lumière dans l'ensemble du tableau et pas dans la proportion " moitié-moitié ". Les écrivains et les artistes bourgeois des périodes de réaction dépeignent les masses révolutionnaires comme des émeutiers et se présentent eux-mêmes comme des saints ; c'est intervertir la lumière et les ténèbres.

Seuls les écrivains et les artistes vraiment révolutionnaires sont capables de résoudre correctement le problème de savoir ce qu'il faut exalter et ce qu'il faut dénoncer. Dénoncer toutes les forces ténébreuses qui nuisent aux masses populaires, exalter toutes les luttes révolutionnaires des masses populaires, telle est la tâche fondamentale des écrivains et des artistes révolutionnaires.

" De tout temps, la tâche de la littérature et de l'art a été de dénoncer. " Cette assertion, tout comme la précédente, témoigne d'un manque de connaissances dans les sciences historiques.

Il a été dit plus haut que la littérature et l'art ne se bornaient nullement à dénoncer. Pour les écrivains et les artistes révolutionnaires, seuls sont à dénoncer les agresseurs, les exploiteurs, les oppresseurs et leur influence néfaste sur le peuple, mais en aucun cas les masses populaires elles-mêmes. Celles-ci ne sont pas non plus sans défauts, mais ces défauts doivent être corrigés par la critique et l'autocritique au sein du peuple ; du reste, la critique et l'autocritique constituent l'une des tâches les plus importantes de la littérature et de l'art.

Mais on ne peut nullement parler, en l'espèce, de " dénoncer le peuple ". Le peuple, il s'agit essentiellement de l'éduquer, d'élever son niveau. Seuls les écrivains et les artistes contre-révolutionnaires dépeignent le peuple comme " stupide de nature " et représentent les masses révolutionnaires comme des " émeutiers tyranniques ".

" Nous sommes encore, affirme-t-on, à l'époque du pamphlet, et nous avons encore besoin du style de Lou Sin. " Vivant sous la domination des forces ténébreuses et privé de la liberté de parole, Lou Sin avait tout à fait raison de se servir, comme arme de combat, de l'essai plein d'une froide ironie et d'une satire acérée.

Nous aussi, nous devons tourner impitoyablement en dérision le fascisme, les réactionnaires chinois et tout ce qui porte tort au peuple, mais dans la région frontière du Chensi-Kansou-Ninghsia et dans les bases de résistance antijaponaise derrière les lignes ennemies, où les écrivains et artistes révolutionnaires jouissent de toutes les libertés démocratiques, où celles-ci ne sont refusées qu'aux éléments contre-révolutionnaires, la forme de l'essai satirique ne devrait plus être purement et simplement celle des essais de Lou Sin.

Nous pouvons parler bien haut, et nous n'avons nul besoin de recourir à des expressions voilées et indirectes qui rendent les œuvres d'un accès difficile aux masses populaires .Pour ce qui est du peuple lui-même et non de ses ennemis, le Lou Sin de l'" époque du pamphlet " n'a jamais, lui non plus, ridiculisé ni attaqué les masses révolutionnaires ou les partis révolutionnaires ; à leur égard, il a observé dans ses essais satiriques un ton entièrement différent de celui qu'il réservait à ses ennemis.

Nous avons dit qu'il faut critiquer les défauts du peuples, mais il faut le faire en nous plaçant véritablement sur la position du peuple ; notre critique doit être pénétrée du désir ardent de le défendre et de l'éduquer.

Traiter ses camarades comme on traite l'ennemi, c'est adopter la position de ce dernier. Est-ce à dire que nous renonçons à la satire ? Non, celle-ci sera toujours nécessaire. Mais il existe plusieurs genres de satire : la satire dirigée contre les ennemis, la satire dirigée contre les alliés, la satire dirigée contre les nôtres, et dans chacun de ces cas nous devons procéder différemment.

Nous ne sommes nullement contre la satire en général, mais nous devons nous garder de l'employer sans discernement.

" Je n'aime pas encenser ; les œuvres exaltant la lumière ne sont pas nécessairement éminentes et les œuvres peignant les ténèbres ne sont pas nécessairement médiocres. " De deux choses l'une : ou bien l'on est un écrivain, un artiste bourgeois et alors on n'exalte pas le prolétariat, mais la bourgeoisie ; ou bien l'on est un écrivain, un artiste prolétarien et alors on exalte non la bourgeoisie, mais le prolétariat et tout le peuple travailleur.

Les œuvres célébrant les " aspects lumineux " de la bourgeoisie ne sont pas nécessairement éminentes et les œuvres peignant ses côtés sombres ne sont pas nécessairement médiocres ; les œuvres célébrant les aspects lumineux du prolétariat ne manquent pas nécessairement de grandeur, mais les œuvres peignant les " ténèbres " du prolétariat sont nécessairement médiocres.

Cela n'est-il pas confirmé par toute l'histoire de la littérature et de l'art ? Pourquoi ne pas chanter le peuple, créateur de l'histoire de l'humanité ? Pourquoi ne pas chanter le prolétariat, le Parti communiste, la démocratie nouvelle, le socialisme ?

Mais il existe des gens qui n'éprouvent aucun enthousiasme pour la cause du peuple, qui adoptent, face à la lutte et aux succès du prolétariat et de son avant-garde, l'attitude indifférente du spectateur qui se tient à l'écart. Ce à quoi ils s'intéressent, ce qu'ils ne se lassent pas de célébrer, c'est leur propre personne, et aussi parfois quelques personnalités de leur coterie.

Ces individualistes petits-bourgeois se refusent, bien entendu, à chanter les exploits et les vertus du peuple révolutionnaire, à exalter son courage au combat, sa foi dans la victoire. Des gens pareils ne sont au fond que des termites dans les rangs de la révolution ; le peuple révolutionnaire n'a nullement besoin de " chantres " de cette espèce.

" Ce n'est pas une question de position, dit-on encore ; ma position est juste, mes intentions sont bonnes ; je comprends parfaitement, mais c'est l'expression qui cloche et finalement il se trouve que les conséquences étaient mauvaises. " J'ai parlé tout à l'heure du point de vue du matérialisme dialectique sur les intentions et les résultats.

Maintenant, voici ce que je voudrais demander : La question des résultats n'est-elle pas une question de position ? Si quelqu'un n'agit qu'en obéissant à ses intentions sans se soucier des résultats, il ressemble à un médecin qui se contenterait de rédiger des ordonnances sans se préoccuper de savoir combien de malades elles ont fait périr, ou bien à un parti politique qui se contenterait de faire des déclarations sans s'inquiéter le moins du monde de leur réalisation.

Permettez-moi de vous demander si une telle position serait juste, si de telles intentions seraient bonnes ? Bien entendu, on peut se tromper même si on a cherché à prévoir le résultat d'une action en cours, mais si les faits ont déjà prouvé que le résultat sera négatif, et qu'on persiste à suivre la même voie, dirons-nous encore que les intentions sont bonnes ?

On juge un parti politique ou un médecin sur leurs réalisations pratiques, sur les résultats de leur activité ; il faut faire de même pour juger un écrivain. Des intentions vraiment bonnes exigent qu'on tienne compte des résultats, qu'on établisse un bilan de l'expérience acquise, qu'on étudie les méthodes ou - s'il s'agit de création - les moyens d'expression.

Des intentions vraiment bonnes exigent une autocritique absolument sincère des insuffisances et des erreurs dans le travail, et la résolution de les corriger. C'est ainsi que les communistes appliquent la méthode de l'autocritique. Seule cette position est juste. Et c'est seulement au cours de l'activité pratique qu'on peut, pénétré du sentiment rigoureux de sa propre responsabilité, comprendre peu à peu ce qu'est la position juste et, peu à peu, la faire sienne.

Si l'on ne progresse pas dans cette direction au cours de son activité pratique, si l'on se contente d'affirmer péremptoirement qu'on a " compris ", il s'avérera qu'en fait on n'a rien compris du tout.
" Nous appeler à étudier le marxisme, c'est répéter l'erreur de la méthode de création du matérialisme dialectique, c'est étouffer nos dispositions créatrices ", affirme-t-on enfin.

Nous étudions le marxisme afin de considérer le monde, la société, la littérature et l'art du point de vue du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, et nullement pour écrire des cours de philosophie en place d'œuvres littéraires et artistiques.

Le marxisme embrasse le réalisme en littérature et en art, mais ne peut se substituer à lui dans la création artistique, tout comme il embrasse la théorie atomique et électronique en physique, mais ne peut se substituer à elle. Les formules dogmatiques, vides et sèches, détruisent nos dispositions créatrices, et non seulement elles, mais en premier lieu le marxisme lui-même.

Le " marxisme " dogmatique, ce n'est pas du tout le marxisme, mais l'antimarxisme. Le marxisme ne détruit-il donc point de dispositions créatrices ? Si.

Il détruit à coup sûr les dispositions créatrices féodales, bourgeoises, petites-bourgeoises, libérales, individualistes, nihilistes, celles de l'art pour l'art, celles qui sont aristocratiques, décadentes, pessimistes et toutes les autres dispositions créatrices non populaires, non prolétariennes. Faut-il détruire ces dispositions créatrices si elles existent chez des écrivains et artistes prolétariens ? Je pense que oui, et cela de la manière la plus radicale, car en détruisant l'ancien on pourra en même temps édifier le nouveau.