Staline

Cinq Conversations avec des Économistes Soviétiques, 1941-1952

L'authenticité absolue de ce document n'est pas prouvé. Il provient de documents traduits dans les années 1980 par des révolutionnaires.





Daté le 29 janvier 1941

Sur les Questions d'Économie Politique

Sur l'Objet d'Économie Politique

Il y a plusieurs définitions de l'objet de l'économie politique: la définition d'Engels qui voit l'économie politique comme une science de la production, de l’échange et de la distribution; il y a la définition donnée par Marx dans ses notes préparatoires au Capital; il y a le point de vue de Lénine qui accepte la définition donnée par Bogdanov en 1889.

Nous avons beaucoup de dévoreurs de livres et eux essayeraient de remplacer une définition par une autre.

Nous aimons beaucoup les cotations. Et les cotations sont un signe de notre ignorance.

C'est pourquoi nous devons rigoureusement bien réfléchir sur la définition correcte de l'objet de l'économie politique et ensuite lui restant fidèle l’introduire.

Si nous écrivons que ‘l'économie politique est la science des développements historiques des modes de production sociale, alors les gens ne comprendraient pas immédiatement que nous parlons de l'économie et des relations entre les gens.

Il est mieux de dire que l'économie politique est la science du développement des relations de la production sociale, c'est-à-dire les relations économiques entre les gens.

Cette définition explique les lois dirigeant la production et la distribution des moyens nécessaires de consommation et pour l’individu et pour les buts de la production.

Quand je parle de distribution, j’ai en vue non pas la notion commune de distribution dans le sens étroit du mot, c'est-à-dire la distribution des moyens de consommation individuelle.

Nous parlons de la distribution dans le sens dans lequel il a été employé par Engels dans l’Anti-Duhring, où il analyse la distribution comme une forme de propriété des moyens de production et les moyens de consommation individuelle.

À la page suivante, après l'achèvement du deuxième paragraphe, nous devons faire un complément avec les mots suivants: ‘c'est-à-dire comment les moyens de production sont distribués entre les membres de la société comme, par la suite, aussi les marchandises nécessaires pour la vie des peuples. '

Vous connaissez certainement les notes préparatoires de Marx pour le quatrième volume du Capital. Là, vous avez la définition de l'objet de l'économie politique. Quand Marx parle de production, il inclut le transport ( indépendamment de la longue ou courte distance du transport dont nous parlons, du transport du coton du Turkestan ou du transport interne d'une usine). Avec Marx tous les problèmes de distribution sont inclus dans le concept de production. Qu’en pensent ceux qui sont ici présents?: la définition décrite ici est-elle correcte?

Remarque: Inconditionnellement, les changements décrits provoquent une amélioration fondamentale.

Question: est il correct d’employer les mots ‘les relations de la production sociale’ dans la définition? Le mot 'social' n’est il pas inapplicable ici. Après tout, la production est aussi sociale. N'aurons nous pas une tautologie?

Réponse: Non, nous devons écrire 'la production-sociale' avec un trait d'union, comme, après tout, il peut y avoir des relations techniques dans la production, ici nous devons parler spécifiquement des relations de la production sociale.

Question: Ne serait il pas plus approprié de parler de consommation comme 'individu et productive’ au lieu des mots ‘individu et production’?

Après un court échange d'opinions ‘l'individu et la production’ ont été écrit.

Si nous acceptons la formulation proposée de l'objet, donc la conclusion générale doit être faite que la question de la distribution dans toutes les formations beaucoup doit attirée plus d'attention.

Autrement, ici, très peu est dit des Banques, des Bourses et des marchés.

Cela ne fera pas. En particulier la section sur le socialisme souffre aussi à cause de cela.

Il y a des irrégularités stylistiques à la page 5. Celles-ci doivent être enlevées.

Il est écrit ‘c'est une science historique, examinant et expliquant les modes différents de production et expliquant les traits qui distinguent chacun d'entre eux.’

Il doit être écrit dans un Russe approprié ‘non pas examinant’ et 'expliquant', mais la science qui examine et explique.

Sur la Loi de Valeur

J’arrive à la section sur le socialisme. Certaines choses ont été améliorées. Mais plusieurs ont été gâtées en comparaison à ce qui était là précédemment dans cette section.

Il est écrit ici que la loi de valeur a été surmontée.

Alors il devient incompréhensible de connaître d'où la catégorie du coût surgit, sans laquelle nous ne pouvons pas calculer, ne pouvons pas distribuer selon le travail et ne pouvons pas établir les prix.

La loi de la valeur n'a pas été surmontée encore.

Il n'est pas vrai, que nous commandons avec l'aide des prix.

Nous voulons commander, mais on ne peut pas.

Pour commander avec l'aide des prix, il doit y avoir des réserves énormes, une abondance de matières premières.

Seulement là nous pouvons dicter nos prix.

Tant qu'il y a un marché illégal et le marché des fermes collectives, le cours du marché existera.

S'il n'y a aucune valeur, donc il n'y a rien pour mesurer les revenus.

Les revenus ne sont pas mesurés par le travail. Quand nous commençons à distribuer selon des besoins, alors ce sera une question tout à fait différente.

Mais pour le moment la loi de valeur n'a pas été surmontée. Nous voulons consciencieusement l’employer. Nous sommes contraints de fixer les prix dans la structure de cette loi.

En 1940 la moisson était inférieure (en Russie – le rédacteur) à celle de l'Estonie et de la Lettonie.

Il n'y avait pas assez de pain et les prix ont beaucoup augmentés.

Nous avons lancé 200,000 pouds de pain et les prix ont descendu immédiatement.

Mais pouvons nous faire cela avec toutes les marchandises dans tout le pays?

Non, nous sommes loin de dicter les prix pour toutes les marchandises. Pour cela nous devons produire beaucoup plus. Beaucoup plus qu'actuellement.

Mais à présent nous sommes incapables de commander avec l'aide des prix.

Et aussi le revenu des ventes au marché des fermes collectives va à la paysannerie des fermes collectives.

Évidemment avec nous les moyens de production ne peuvent pas être achetés avec ce revenu et ce revenu va vers l'augmentation de la consommation individuelle.


La propagande d'affiche trouve sa voie dans le manuel.

Cela ne fera pas.

Un économiste doit étudier les faits et ici tout d’un coup: ‘les traîtres Trotskistes-Bukharinistes' quel est le besoin de mentionner que les cours ont établi cette chose et cela?

Qu'est-ce qui est économique à propos de cela?

Rejetez la propagande.

L'économie politique est une question sérieuse.

Voix: Cela a été écrit il y a longtemps quand le procès était en route.

Réponse: Quand il a été écrit est sans rapport? Maintenant la nouvelle édition a été présentée et c'est là aussi. Et cela est hors de propos ici. Dans la science nous faisons appel à la Raison. Et ici nous faisons appel à quelque chose comme le ventre et un peu à quelque chose d'autre. Cela gâte le travail.

Sur la Planification

Quant au plan pour l'économie beaucoup de mots épouvantables ont été accumulés. Que tout n'a pas été écrit? 'Directement le caractère social du travail dans la société socialiste. Surmontant la loi de valeur et éliminant l’'anarchie dans la production. Conduite planifiée de l'économie comme moyen d'amener les relations de production du socialisme en conformité avec la nature des forces productives.

Quelque espèce d’économie planifiée impeccable est décrite.

Tandis qu’on peut dire simplement: – sous le capitalisme il n'est pas possible de poursuivre la production à l'échelle de toute la société, là vous avez la compétition, là vous avez la propriété privée, qui sépare.

Tandis que dans notre système les entreprises sont unies sur la base de la propriété socialiste.

L'économie planifiée n'est pas quelque chose que nous voulons, c’est une obligation, autrement tout s'effondrerait.

Nous avons détruit de tels baromètres bourgeois comme les marchés et les Bourses, avec l'aide desquels la bourgeoisie corrige les disproportions.

Nous avons pris tout sur nous.

L'économie planifiée dans notre système est autant inévitable qu'est la consommation de pain.

Ce n’est pas parce que nous sommes ‘les bons garçons,’ non parce que nous sommes capables de faire tout et eux ne le peuvent pas, mais parce que dans notre système les entreprises sont intégrées.

Dans leur système l’intégration est possible seulement dans les trusts et les cartels, c'est-à-dire dans des limites étroites, mais ils sont incapables d'organiser une économie de Tout le peuple. (C’est ici la place de nous rappeler la critique de Lénine de la théorie de Kautsky d’un capitalisme sensationnel).

Le capitaliste ne peut pas diriger l'industrie et l’agriculture et le transport selon un plan. Sous le capitalisme la ville doit dévorer la campagne.

La propriété privée est là un obstacle.

Dites donc simplement: il y a l'intégration dans notre système et dans leur système il y a la division. Ici (page 369) il est écrit: 'fonctionnement projeté de l'économie comme moyen d'apporter les relations de production du socialisme conformément au caractère des forces productives.

C'est tout de l’ordure, du bavardage d’écoliers. (Marx et Engels ont parlé il y a longtemps et ils ont dû parler de contradictions.)

Mais pourquoi donc vous nous traiter avec de telles généralisations?

Dites simplement: dans leur système il y a la division dans l'économie, la forme de propriété apporte des désaccords; dans notre système il y a l'intégration.

Vous êtes aux commandes et le pouvoir est le vôtre. Parlez simplement.

Nous devons correctement définir les objectifs du centre de planification. Nous ne devons pas seulement établir les dimensions.

Les dimensions ne sont pas d'importance centrale, elles sont essentielles, mais toujours secondaires.

Quels sont les objectifs principaux de la planification?

Le premier objectif consiste à planifier d’une façon qui assure l'indépendance de l'économie socialiste de l’encerclement capitaliste. C'est obligatoire et c’est le plus important.

C'est une forme de lutte contre le capitalisme mondial.

Nous devons assurer que nous avons le métal et les machines dans nos mains afin de ne pas devenir un appendice du système capitaliste.

C'est la base de la planification.

C'est central.

GOELRO et les plans suivants ont été rédigés sur cette base.

Comment organiser la planification?

Dans leur système le capital est distribué spontanément aux branches de l'économie selon les profits. Si nous devions développer des secteurs divers selon leur rentabilité nous aurions un secteur de broiement de farine développé, une production de jouet (ils sont chers et donnent de hauts profits), du textile, mais nous n’aurions pas eu d`’industrie lourde.

Elle exige de grands investissements et est déficitaire au début. L’abandon du développement de l'industrie lourde est la même chose que les Rykovites avaient proposée.

Nous avons tourné les lois du développement de l'économie capitaliste à l'envers, les avons mises sur leur tête, ou plus précisément sur leurs pieds.

Nous avons commencé avec le développement de l'industrie lourde et la construction mécanique. Sans planifier l'économie rien ne fonctionnerait.

Comment les choses arrivent-elles dans leur système? Quelques états volent d'autres, pillent les colonies et extraient des prêts obligatoires. Il en est autrement avec nous. La chose de base de la planification est que nous ne sommes pas devenus un annexe du système capitaliste mondial.

Le deuxième objectif de la planification consiste dans le renforcement de l'hégémonie absolue du système économique socialiste et en finir avec toutes les sources et les échappatoires dont le capitalisme surgit.

Rykov et Trotski avaient une fois proposé de fermer des entreprises avancées et principales (l'Usine Putilov et d'autres) comme non rentable.

Allant dans ce sens aurait signifié ‘la fin’ du socialisme.

Les investissements seraient alors allés pour le broiement de la farine et pour la fabrication des jouets parce qu'ils rapportent des bénéfices.

Nous ne pouvions pas suivre ce chemin.

Le troisième objectif de la planification est d'éviter les disproportions. Mais comme l'économie est énorme, des ruptures peuvent toujours prendre place.

Donc, nous devons avoir de grandes réserves.

Non seulement de fonds, mais aussi de puissance de travail.

Nous devons fournir quelque chose de nouveau pour le lecteur et non continuer infiniment à nous répéter sur la correspondance entre les relations de production et les forces productives.

Cela ne produit pas de résultats.

Il n'y a aucun besoin d'exagérer en louangeant notre propre système et en y attribuant ces accomplissements qui ne sont pas là.

La valeur existe et la rente différentielle existe, mais elles sont employées différemment.

Je pensais à la catégorie de Bénéfice -– devons nous la quitter ou la garder?

Remarque: Peut-être il est mieux d'employer le mot 'le revenu'?

Molotov: le Revenu a des sources différentes.

Remarque (N.A. Voznesensky – rédacteur): Peut être accumulation socialiste?

Réponse: Tant que le profit n'a pas été extrait il n’y a pas d'accumulation. Le profit est un résultat de la production.

Question: devons-nous avoir dans le manuel qu'il y a surplus de produit dans la société socialiste? Il y avait des opinions différentes d'avis sur cette question dans la Commission.

Molotov: Nous devons instruire les ouvriers pour qu'ils sachent qu'ils travaillent pour toute la société et non seulement pour leurs familles.

Réponse: Sans produit en surplus vous ne pouvez pas construire le nouveau système. Il est nécessaire que les ouvriers comprennent que sous le capitalisme ils sont intéressés à ce qu’ils recevront.

Mais sous le socialisme ils s'occupent de leur propre société et c’est cela qui instruit l'ouvrier. Le revenu reste mais il acquiert un autre caractère.

L'excédent de produit est là, mais il ne va pas chez l'exploiteur, mais vers l'augmentation du bien-être des gens, du renforcement de la défense etc.

Le produit en surplus est transformé.

Dans notre pays la distribution a lieu selon le travail. Nous avons du travail qualifié et non qualifié.

Comment pouvons nous définir le travail d'un ingénieur?

C’est du travail simple multiplié. Avec nous les revenus sont distribués selon le travail.

Cette distribution ne peut pas se faire indépendamment de la loi de la valeur.

Nous pensons que l'économie entière est dirigée selon un plan, mais cela n'arrive pas toujours ainsi.

Il y a beaucoup de spontanéité avec nous aussi.

Nous sciemment et non spontanément, nous faisons des calculs selon la loi de valeur.

Dans leur système la loi de valeur fonctionne spontanément, introduisant sa destruction dans le sillage et exige des sacrifices énormes. Dans notre système le caractère de la loi de valeur subit un changement, il acquiert un nouveau contenu, une nouvelle forme.

Sciemment et non spontanément, nous fixons les prix.

Engels parle de sauts.

C'est une formule risquée, mais elle peut être acceptée, si correctement nous comprenons le saut du royaume de la nécessité dans le royaume de la liberté.

Nous devons comprendre que la liberté de la volonté comme une nécessité reconnue, où le saut signifie une transition de l'inévitabilité spontanée à l'identification de la nécessité.

Dans leur système la loi de la valeur fonctionne spontanément et il mène à la destruction à grande échelle.

Mais nous nous devons conduire les choses d'une telle façon qu'il y a moins de sacrifices.

La nécessité résultant de l'opération de la loi de la valeur doit être employée par nous consciemment.

Question: Dans la Commission il y avait des malentendus et des discussions quant à savoir s'il y avait des marchandises dans l'économie Soviétique. L'auteur, contre l'avis de la majorité dans la Commission, parle non de marchandises mais de produits.

Réponse: Une fois que nous avons une économie monétarisée, nous avons aussi des marchandises. Toutes les catégories restent, mais elles ont acquis un nouveau caractère. L'argent, dans leur système, sert comme un outil pour l'exploitation, mais dans notre système il a un contenu différent.

Question: Jusqu'à présent la loi de valeur a été interprétée comme une loi fonctionnant dans un marché spontané qui détermine la distribution spontanée du pouvoir du travail.

Réponse: ce n'est pas correct.

Il ne faut pas rétrécir la portée de la formulation de la question.

Trotski à plusieurs reprises l'’a limité à un instrument pour calcul.

Il a insisté sur cela et auparavant et après la transition à la NEP.

C'est faux.

Notre réponse à lui était: quand un ouvrier achète quelque chose, calcule-t-il avec l'aide de l'argent, ou fait-il quelque chose d'autre?

Lénine désignerait à plusieurs reprises au Politbureau qu'une telle formulation de la question est fausse, qu'il ne faut pas limiter le rôle d'argent à un instrument de calcul.

Remarque: le produit en surplus dans une société socialiste – le terme est embarrassant.

Réponse: Au contraire, nous devons instruire l'ouvrier que le produit en surplus nous est nécessaire, il y a plus de responsabilité.

L'ouvrier doit comprendre qu'il produit non seulement pour lui et sa famille, mais aussi pour créer des réserves et renforcer notre défense etc.

Remarque: Dans la Critique du Programme de Gotha Marx n'a pas écrit sur le produit en surplus.

Réponse: si vous voulez chercher des réponses pour tout dans Marx vous n'arriverez nulle part.

Vous avez devant vous un laboratoire comme l'URSS qui existe maintenant depuis plus de 20 ans, mais vous pensez que Marx doit en savoir plus que vous sur le socialisme.

Vous ne comprenez pas que dans la Critique du Programme de Gotha Marx n'était pas dans une position pour prévoir!

Il est nécessaire d'employer sa tête et non enfiler des citations ensemble.

Il y a des nouveaux faits et une nouvelle combinaison de forces – et si vous n'objectez pas – on doit employer son intelligence.

Sur les Salaires et les Jours de travail

Quelques mots sur les salaires, sur les jours de travail et sur les revenus des ouvriers, des fermiers collectifs et de l'élite intellectuelle.

Dans le manuel il n'a pas été tenu compte, que les gens vont travailler non seulement parce que des Marxistes sont au pouvoir et qu’il y a une économie planifiée, mais aussi parce que cela est dans leur intérêt et que nous avons saisi cet intérêt.

Les ouvriers ne sont ni idéalistes, ni gens idéaux. Certaines personnes pensent qu'il est possible de diriger l'économie sur la base de l’égalisation.

Nous avons eu de telles théories: des salaires collectifs, des communes en production. Vous ne pousserez pas la production en avant par tout cela.

L'ouvrier accomplit et sur – réalise le plan parce que nous avons le travail à la pièce pour les ouvriers, un système de bonus pour le personnel de surveillance et des paiements de bonus pour les fermiers qui travaillent mieux. Récemment nous avons ordonné la loi pour l'Ukraine.

Je vous parlerai de deux cas. Dans l'industrie houillère il y a quelques années, une situation a été créée quand les gens travaillant en surface recevaient plus que les gens travaillant dans les mines.

L'ingénieur assis dans son bureau recevait une fois et demie plus et que ceux qui travaillaient dans les mines.

La direction supérieure, l'administration veut attirer les meilleurs ingénieurs à leurs départements pour qu'ils soient assis à leur côté.

Mais pour que le travail progresse, c'est nécessaire que les gens aient un intérêt.

Quand nous avons augmenté les salaires pour l'ouvrier souterrain, seulement alors le travail a progressé.

La question des salaires est d’une importance capitale.

Prenez un autre exemple: la production de coton.

Pour quatre ans maintenant que la production augmente seulement parce que la procédure du paiement des bonus a été révisée.

Plus ils produisent pour une unité de terre plus ils gagnent.

Ils ont maintenant un intérêt.

La loi sur les bonus pour les fermiers collectifs en Ukraine a une importance exceptionnelle.

Si vous agissez pour les intérêts ils iront de l’avant, ils augmenteront leur qualification, travailleront mieux et verront clairement que cela leur donne davantage.

Il y avait un temps où un intellectuel ou un ouvrier qualifié étaient considérés seulement comme des être sociaux proscrits.

C'était notre sottise, il n'y avait aucune organisation sérieuse de la production alors.

Les gens parlent des six conditions de Staline.

Réfléchissez à cela – quelles nouvelles! Ce qui est dit là est ce qui est connu dans le monde entier mais a seulement été oublié avec nous.

Travail à la pièce pour l'ouvrier, un système de bonus pour le personnel technique celui des ingénieurs et des bonus pour les fermiers collectifs – ceux-ci sont les leviers du développement industriel et agricole.

Servez-vous de ces leviers et il n'y aura aucune limite à la croissance dans la production et sans eux rien ne marchera.

Engels n'a rien compris à propos de la production et il nous a confondus aussi.

C'est aussi ridicule que l'autre avis que le plus haut personnel administratif doit être changé aussi souvent.

Si nous étions partis avec cela tout aurait été perdu. Vous voulez sauter directement dans le communisme.

Marx et Engels ont écrit de garder le plein communisme en vue.

La transition du socialisme au communisme est une question terriblement compliquée.

Le socialisme n'est pas encore entré dans notre chair et notre sang, nous devons toujours organiser des choses correctement dans le socialisme, nous devons toujours correctement organiser la distribution selon le travail.

Nous avons la saleté dans nos usines, mais nous voulons aller directement au communisme. Mais qui vous fera entrer là?

Nous sombrons dans les déchets et nous voulons le communisme.

Dans une grande entreprise il y a environ deux ans ils ont commencé à élever la volaille, – poulets et oies.

Où cela nous a-t-il conduit?

On ne permettrait pas aux gens sales d’'entrer dans le communisme. Arrêtez d’'être salaud.

Et alors seulement parlez d’'entrer au communisme. Engels a voulu aller directement au Communisme.

Il a été emporté.

Molotov: À la page 333 il est écrit: ‘l'avantage déterminant de l'artel consiste en ce qu’il combine correctement l'intérêt individuel des fermiers collectifs avec leurs intérêts sociaux, qu'ils harmonise avec succès les intérêts individuels des fermiers collectifs, avec les intérêts de la société’.

Une telle formulation de cette question évite la question.

Q'u’est ce qui combine correctement l'intérêt individuel des fermiers collectifs avec les intérêts de la société?

C'est une phrase creuse qui a très peu de substance concrète.

Vous obtenez quelque chose dans le genre de ‘tout ce qui existe est raisonnable’.

En fait c'est loin d'en être ainsi.

En principe nous sommes venus à une solution correcte de ces questions, mais en pratique il y a beaucoup de choses qui sont fausses et hors de propos. Cela doit être expliqué. L'économie sociale doit être placée en premier.

C'est nécessaire aussi de poser la question des salaires du travail à la pièce.

Il y avait un temps que, lorsque cette question était très compliquée, le système du travail à la pièce n'a pas été compris.

Des délégations d'ouvriers, par exemple, des syndicalistes français nous visitant demandaient pourquoi nous soutenons le travail à la pièce et le système de bonus, après tout dans les conditions capitalistes les ouvriers se battent contre cela.

Maintenant chacun comprend, que sans un système progressif de paiement et sans le système de travail à la pièce il n'y aurait eu aucun Stakhanovistes et aucun ouvriers de premier plan. En principe la question est claire.

Mais en pratique beaucoup de choses honteuses nous arrivent.

En 1949 [sic. – le rédacteur] nous sommes obligés de retourner et répéter les décisions de 1933.

La spontanéité nous tire au côté opposé.

Les échelons supérieurs veulent que les meilleurs ingénieurs soient de leur côté.

Nous n'avons pas encore grandi pour devenir aussi propres et rangés que nous voudrions l'’être. Il y a beaucoup de coloration de notre réalité et nous ne sommes pas du tout devenus aussi propres et rangés que nous voulons être.

Nous devons critiquer notre pratique.

Sur le Fascisme

Un peu plus d'observations sur la philosophie fasciste.

Ils écrivent comme s'ils ont le socialisme. Cela doit être exposé en termes économiques.

C'est ce qu'Hitler dit: 'l'État, le Peuple!

Nos capitalistes reçoivent seulement 8 %. C'est assez pour eux '!

La formulation de cette question doit être accompagnée en jetant la lumière sur la question de la compétition et l'anarchie de production, avec les tentatives des capitalistes pour se débarrasser de la compétition avec l'aide de la théorie d'ultra-impérialisme.

Il doit être démontré qu'ils sont condamnés.

Ils propagent le système coopératif, comme s'il est au-dessus de la classe ouvrière et des capitalistes et que l'État se soucie et s'occupe des ouvriers.

Ils arrêtent même des capitalistes individuels (il est vrai que Thyssen pourrait s'échapper).

On devrait dire que dans tout ceci il y a plus de démagogie, que c'est juste la pression de l'État bourgeois sur des capitalistes individuels qui ne veulent pas se soumettre à la discipline de classe.

Il doit être mentionné une fois dans la section la cartellisation et leurs tentatives échouées dans la planification.

Mentionnez-le de nouveau dans la section sur le Socialisme.

Dans votre système, messieurs les fascistes, à qui les moyens de production appartiennent-ils?

Aux capitalistes individuels et aux groupes de capitalistes et, donc, vous ne pouvez pas avoir une planification véritable, exception faite de particules, vu que l'économie est divisée parmi les groupes de propriétaires.

Question: Devons-nous employer le terme ‘fascistes’?

Réponse: Nommez-les de la façon qu'ils s’appellent eux-mêmes: les Italiens – comme fascistes, les Allemands – comme national-socialistes.

Dans ce cabinet j'ai rencontré [H.G].

Wells et il m'a dit qu'il n'est ni pour le pouvoir des ouvriers, ni pour celui des capitalistes.

Il est pour la direction des ingénieurs.

Il a dit qu'il soutient Roosevelt qu'il connaît bien et dit qu'il est une personne honorable et une personne loyale envers le prolétariat.

Petites idées sur la réconciliation des classes parmi la petite bourgeoisie existent et sont répandues.

Ces idées ont acquis une signification spéciale avec les fascistes.

Au sujet de la place où vous parlez des Utopistes.

Ici il faut aussi d'une façon critique mentionner l'idée de la réconciliation parmi les classes.

Là, évidemment, il y a une différence entre la façon dont la question est posée par les utopistes et les fascistes, un désaccord en faveur des Utopistes, mais il ne faut pas circonvenir cette question.

Owen se sentirait très mal s'il est mis dans le même rang que les fascistes, mais Owen doit aussi être critiqué.

Le style abusif doit être enlevé du livre entier.

Vous ne convainquez personne en abusant.

Vous pouvez obtenir plus tôt des résultats opposés, le lecteur deviendrait circonspect: ‘puisque l'auteur a été abusif, cela signifie que tout n’est pas propre’.

Il faut écrire d’une façon que nous n'obtenons pas l'impression que tout dans leur système est mauvais et tout dans notre système est bon, il ne faut pas embellir les choses.


Remarque: Il est écrit ici que l'État formule le plan pour presque chacun.

Réponse: C'est un non-sens.

En général il y a beaucoup de raisonnement dans la section sur le socialisme.

Il faut écrire plus simplement.

Question: Est-ce que le titre du chapitre ‘La préparation du mode capitaliste de production’ est correct?

N'’avons nous pas une légère impression que cela a été consciemment préparé?

Réponse: c'est une question terminologique.

On peut certainement employer le mot 'préparé'.

La question porte en réalité sur la naissance et la création des conditions préalables.

En fait il y a une autre question quant à la préparation du mode Socialiste de production.

Il est mentionné ici que le socialisme ne surgit pas du capitalisme.

Il doit être expliqué que les conditions préalables matérielles sont créées dans le capitalisme, que les conditions préalables objectives et subjectives sont créées dans le capitalisme.

Il ne doit pas être oublié que nous sortons du capitalisme.

Composé selon les notes des Cama [rades]
[L.A..] Leontyev, [K.V]. Ostrovityanov, [A.I]. Pashkov.


Rapport de la Discussion du 22 février 1950

À 23 heures et 15 minutes

Il y a deux variantes de modèle du manuel sur l'Économie Politique. Cependant, il n'y a aucune différence de principe entre les deux variantes dans l'approche aux questions d'Économie Politique et aux interprétations de ces questions.

Ainsi il n'y a aucune base pour avoir deux variantes.

Il y a la variante par Leontyev et cette variante doit être prise comme base.

Dans le manuel nous devons donner une critique concrète des théories contemporaines de l'impérialisme américain.

Sur cette question des articles ont été publiés dans le Bolchevik et dans Voprosi ekonomiki.

Les gens ignorant en termes d'économie ne distinguent pas entre la République Populaire de Chine et les démocraties populaires des pays de l'Europe Centrale et du Sud-est, disons la République démocratique Populaire de la Pologne. Ce sont des choses différentes.

Qu’est ce qu’une Démocratie Populaire? Elle contient au moins telles particularités comme:

1) le pouvoir Politique étant dans les mains du prolétariat;

2)la nationalisation de l'industrie;

3) le rôle de direction des Partis Communiste et des Peuples Travailleurs;

4) La construction du Socialisme non seulement dans les villes mais aussi dans la campagne.

En Chine nous ne pouvons même pas parler de la construction du Socialisme ni dans les villes ni dans la campagne.

Quelques entreprises ont été nationalisées mais c'est une goutte dans l'océan.

La masse principale des matières premières industrielles pour la population est produite par des artisans.

Il y a environ 30 millions d'artisans en Chine.

Il y a des dissimilitudes importantes entre les pays de Démocratie populaire et la République Populaire de Chine:

1) En Chine existe là une dictature démocratique du prolétariat et la paysannerie est quelque chose apparentée à ce que les Bolcheviks parlaient en 1904-05.

2) Il y avait l'oppression par la bourgeoisie étrangère en Chine, donc la bourgeoisie nationale de Chine est partiellement révolutionnaire; en vue de cela la coalition avec la bourgeoisie nationale est permise, en Chine les communistes et la bourgeoisie forment un bloc.

Ce n'est pas artificiel. Marx en 1848 aussi avait une coalition avec la bourgeoisie, quand il éditait le Neue Rheinische Zeitung, mais ce ne fut pas pendant longtemps.

3) En Chine ils font toujours face à la tâche de la liquidation des rapports féodaux et dans ce sens la révolution chinoise nous rappelle celle de la révolution bourgeoise française de 1789.

4) La particularité spéciale de la révolution chinoise est que le Parti communiste se tient en tête de l'état.

Donc, on peut dire qu'en Chine il y a une République Démocratique populaire, mais seulement à sa première étape de développement.

La confusion sur cette question arrive parce que nos cadres n'ont pas une éducation économique profonde.

Une décision est prise pour recommander à la Commission, comprenant les Camarades Malenkov, Léontyev, Ostrovityanov et Yudin, pour achever la modification du modèle du manuel dans une période d'un mois.

Rédigé selon les notes de Com [rades]:
[L.A..] Leontyev, K.V. Ostrovityanov et [P.F]. Yudin.


Rapport de la Discussion du 24 avril 1950

À 23.30 heures

J'ai voulu faire quelques observations critiques du nouveau modèle du manuel sur l'économie politique.

J'ai lu les 100 pages touchant aux formations pré capitalistes et au capitalisme.

J'ai aussi regardé un peu la section sur le socialisme.

Du socialisme je parlerai un autre temps.

Aujourd'hui je veux parler sur les défauts concernant la section sur les formations capitalistes et pré-capitalistes.

Le travail de la Commission a procédé le long d'’une mauvaise piste.

J'ai dit que la première variante du modèle de manuel doit être acceptée comme la base.

Et cela, évidemment, a été compris pour signifier que le manuel n'a pas besoin de corrections particulières.

C'est faux. Des corrections substantielles sont nécessaires.

D'abord et le défaut principal du manuel, qui montre une ignorance complète du Marxisme, regarde les périodes de fabrication et production des machine sous le capitalisme.

La section sur la période de la phase manufacturière du capitalisme est gonflée, elle a été répartie sur 10 pages et est plus en vue que la période de production des machines.

En fait, la période de la production capitaliste des machines est absente.

Elle a simplement disparue.

On n’a pas donné à la période de la production des machines de chapitre séparé, il a été réparti en quelques pages dans le chapitre sur ‘Le capital et la plus-value'.

Prenez le Capital de Marx. Dans le Capital, la période manufacturière du capitalisme occupe 28 pages et la période de la production des machines – 110 pages.

Aussi, dans d'autres chapitres, Marx parle beaucoup de la période de la production des machines.

Un tel Marxiste comme Lénine dans son travail le Développement du Capitalisme en Russie a porté une particulière attention à la période de la machine. Sans machines il n'y a aucun capitalisme.

Les machines sont la force révolutionnaire principale qui a transformé la société.

Il n'a pas été démontré dans le manuel ce que comprend en réalité le système des machines.

Du système de machines, littéralement seulement un mot a été dit.

Donc, toute l'image du développement du capitalisme a été déformée.

La manufacture est basée sur le travail manuel des artisans. La machine balaie de côté le travail manuel.

La production de machine est la production à grande échelle et est basée sur le système de machine.

Nous devons tenir compte que nos cadres, notre jeunesse – nos gens ont eu 7-10 ans d'éducation.

Ils sont Intéressés par tout.

Ils peuvent examiner le Capital de Marx et les travaux de Lénine.

Ils peuvent demander: pourquoi est ce que l'exposition de la question n'a pas été faite dans la façon de Marx et Lénine?

C'est le défaut principal.

Nous devons élaborer l'histoire du capitalisme selon Marx et Lénine.

Dans le manuel un chapitre spécial sur la période de la production des machines est nécessaire et celui sur la manufacture doit être raccourci.

Le deuxième défaut sérieux du manuel est qu'il n'y a aucune analyse des salaires. Le problème principal n'a pas été élucidé.

Les salaires sont considérés dans la section sur le capitalisme pré-monopoliste comme Marx a fait.

Il n’y a rien sur les salaires dans les conditions du capitalisme monopoliste.

Beaucoup de temps a passé après Marx.

Que sont les salaires? Les salaires sont un minimum pour le gagne-pain plus quelques économies.

Il est nécessaire de montrer ce qu’est le minimum de gagne-pain, le salaire nominal et les salaires réels et le démontrer de façon éclatante et d'une façon convaincante.

Nous combattons le Capitalisme sur les raisons de salaires.

Prenez les faits vifs de la vie contemporaine.

En France, où vous avez une chute de la monnaie, on reçoit des millions, mais vous ne pouvez acheter rien.

Les Anglais crient qu'ils ont le niveau le plus haut de salaires et les matières premières bon marché.

Et ils cachent tout le temps le fait que quoique les salaires nominaux puissent être hauts, ils ne le sont toujours pas assez pour fournir le minimum de gagne-pain, pour ne pas parler d'économies.

En Angleterre les prix pour certains produits, le pain et la viande, sont bas, mais les ouvriers les obtiennent en ration en de petites quantités.

D'autres produits sont achetés au marché à prix gonflés. Ils ont une multiplicité de prix.

Et les Américains sont très prétentieux à propos de leur haut niveau de vie, mais selon leur propre donnée les deux-tiers de leurs ouvriers ne reçoivent pas le minimum vital.

Tous ces tours des capitalistes doivent être exposés.

Nous devons montrer, sur la base de faits concrets, à ces ouvriers anglais, qui ont pendant longtemps vécus aux frais des superprofits et des colonies, que la chute des salaires réels sous le capitalisme est un axiome.

Nous pourrions leur dire que pendant la guerre civile avec nous chacun était un millionnaire.

Pendant cette guerre les prix étaient à leur plus bas, le pain a été vendu à un rouble par kilogramme mais les produits étaient rationnés.

Avec nous les calculs des salaires sont faits différemment.

Il est nécessaire de montrer sur la base de faits concrets la situation quant aux salaires réels dans le pays.

Cela a une grande importance révolutionnaire et de propagande.

Il serait correct de traiter la question des salaires dans la section sur le capitalisme monopoliste et y retourner en termes contemporains.

Dans le modèle du manuel, un grand chapitre est consacré à l'accumulation primitive.

Vous pouvez en parler en quelques mots dans deux pages.

Il est mentionné ici comment une certaine duchesse a chassé des paysans de leurs terres.

Qui allez vous impressionner aujourd'hui par tout cela?

Et des choses plus importantes ont été omises. L'époque de l'impérialisme fournit des exemples beaucoup plus vifs.

Quant au plan de la structure du manuel.

La section sur le capitalisme doit être divisée en deux parties: sous A –le capitalisme pré monopoliste et sous B – le capitalisme monopoliste.

Maintenant au sujet de l'objet de l'économie politique.

Dans le manuel vous n’arrivez pas à établir l'objet de l’économie politique mais plutôt une introduction à cela.

Il y a une distinction entre la détermination de l'objet de l'économie politique et son introduction.

Dans ce contexte la deuxième variante est plus proche du sujet, cependant ici aussi, vous terminez avec une Introduction. On explique quelques termes économiques employés par Marx ici.

Cela aide le lecteur à une approche plus compréhensive des travaux économiques de Marx et de Lénine.

Il est écrit que l'économie politique analyse les relations de production. Mais ce n'est pas compréhensible pour chacun.

Vous dites que l'économie politique examine les relations de production et d'échange. C'est faux. Prenez l'échange.

Il n'y avait aucun échange dans la société primitive.

Et il n'a pas été développé dans la société esclavagiste non plus.

Le terme circulation ne fera pas non plus.

Tout ceci n'est pas très utile pour le socialisme aussi.

Il doit être exposé: l'économie politique examine la production et la distribution des biens matériels.

C'est applicable à toutes les périodes.

La production constitue la relation de l'’homme avec la nature et la distribution montre où les marchandises produites vont.

C'est le côté purement économique.

Dans le manuel il n'y a aucune transition de l'objet d'économie politique à la société primitive. Marx commence le Capital avec la marchandise et pourquoi commencez vous par la société primitive?

Cela doit être expliqué.

Il y a deux méthodes d'exposition: une est la méthode analytique et abstraite. Cette méthode commence par l’explication des concepts généraux et abstraits avec l'utilisation du matériel historique.

Une telle méthode d'exposition (elle a été employé par Marx dans le Capital) est destinée aux gens qui sont le plus préparés.

L'autre méthode est Historique.

Cette méthode donne une exposition du développement historique des systèmes économiques différents et révèle les concepts généraux sur la base du matériel historique.

Si vous voulez que les gens comprennent la théorie de la plus-value expliquez le problème de la plus-value à partir du moment où elle surgit.

La méthode historique est signifiée pour les gens qui sont moins préparés.

Elle est plus accessible parce qu'elle mène subtilement le lecteur à une compréhension des lois du développement économique. (Il lit à haute voix la définition de la méthode analytique et historique).

Dans le manuel le modèle d'Engels de sauvagerie et de barbarie est employé.

Cela ne mène nulle part.

C'est des rebuts.

Engels dans son travail n'a pas voulu avoir aucunes différences avec Morgan, qui s’approchait en ce temps-là du matérialisme.

C'était l'affaire d'Engels.

Mais comment cela nous concerne-t-il?

Les gens diraient que nous sommes de mauvais Marxistes une fois que nous n'adhérons pas à l'exposition selon Engels.

Rien de la sorte.

Ce que nous avons ici est un saut énorme: Âge de la pierre, âge de bronze, système de parenté, matriarcat, patriarcat et au sommet de cela toute la sauvagerie et la barbarie.

Tout ceci confond le lecteur.

La sauvagerie et la barbarie étaient des expressions dédaigneuses employées par les gens 'civilisés'.

Il y a beaucoup de charabia dans le manuel, des mots inutiles et beaucoup de digressions historiques.

J'ai lu 100 pages et en ai biffé 10 et aurais pu en biffer plus.

Dans un manuel il ne doit pas y avoir même un seul mot superflu, l'exposition doit être sculptée exactement.

Et ici à la fin de la section vous avez ces cabrioles: Vous les impérialistes êtes des canailles, vous avez l'esclavage, le travail obligatoire, etc.

Tous ceci ressemble aux cabrioles et affiches du Komsomol.

Ceci fait perdre du temps et crée la confusion.

Nous devons influencer les esprits du peuple.

À propos de Thomas More et Campanella vous dites qu'ils ont été isolés et qu'ils n'avaient aucune relation avec les masses.

Cela seul évoque le rire. Est-ce que cela est approprié?

Et alors?

Même s'ils avaient été près des masses, qu’est ce que cette intimité nous aurait-elle donnée?

Ce niveau de développement des forces productives a exigé l'inégalité qui résultait des relations de propriété.

Il était absolument impossible de surmonter cette inégalité.

Les utopiques ne connaissaient pas les lois du développement social.

Ici nous avons une interprétation idéaliste.

Il est nécessaire que nos cadres aient une connaissance approfondie de la théorie économique Marxiste.

La première vieille génération de Bolcheviks était très solide théoriquement. Nous avons appris le Capital par cœur, fait des tableaux synoptiques, tenu des discussions et évalué chacun notre compréhension. C'était notre force et cela nous a aidé beaucoup.

La deuxième génération a été moins préparée.

Ils étaient occupés par des questions pratiques et la construction.

Ils ont étudié le Marxisme avec des livrets.

La troisième génération a été élevée sur des articles satiriques et de presse.

Ils n'ont aucune compréhension profonde.

Ils doivent être pourvus avec une alimentation qui est facilement digestible.

La majorité a été élevée non en étudiant Marx et Lénine mais avec des cotations.

Si la chose continue plus loin de cette façon les gens dégénéreront bientôt.

En Amérique les gens argumentent: Nous avons besoin de dollars, pourquoi avons-nous besoin de la théorie? Pourquoi avons-nous besoin de la science?

Avec nous les gens peuvent penser de la même façon: ‘quand nous construisons le socialisme pourquoi avons-nous besoin du capital?’

C'est une menace pour nous – c'est la dégradation, c'est la mort.

Pour ne pas avoir une telle situation même partiellement nous devons améliorer le niveau de la compréhension économique.

Le nombre actuel de pages n'est pas nécessaire,– cela a été gonflé à 766 pages.

Il est nécessaire d'avoir pas plus que 500 pages et la moitié d'entre celles-ci doit être consacrée aux systèmes pré-socialistes et l'’autre moitié au socialisme.

Les auteurs de la première variante n'ont montré aucun souci concernant l'explication de la terminologie de Marx qui est employée dans le Capital.

Les termes les plus fréquemment employés par Marx et Lénine doivent être présentés dès le début afin de permettre au lecteur de comprendre le Capital et les autres travaux de Marx et Lénine.

Il est mauvais qu'il n'y ait aucun argument et aucune bataille dans la commission sur les questions théoriques.

Rappelez-vous que votre travail a une importance historique.

Chacun lira le manuel.

Ça fait maintenant 33 ans que le pouvoir Soviétique existe et nous n'avons pas encore de livre sur l'économie politique.

Chacun l'attend.

En termes littéraires le manuel souffre de mauvaise rédaction.

Il y a beaucoup de charabia et de digressions dans 'l’histoire culturelle et civile. Ce n'est pas un manuel sur l'histoire culturelle.

Il a besoin de moins d’'excursions historiques.

Elles doivent être là seulement quand c’est nécessaire pour l'illustration de propositions théoriques.

Saisissez-vous du Capital de Marx et du Développement du Capitalisme de Lénine et employez-les comme un guide pour votre travail.

Quand le manuel sera prêt nous le mettrons devant la cour de l'opinion publique.

Encore une observation.

Dans le manuel le capitalisme est examiné seulement dans le secteur industriel.

Il est nécessaire que le tout de l'économie doit être tenu en ligne de compte. Dans le Capital Marx principalement traite aussi de l'industrie.

Mais son objectif était différent.

Il a dû exposer le capitalisme et ses maux. Marx a compris l'importance de l’economie dans son ensemble.

C'est évident de l'importance qu'il a accordée au Tableau Économique de Quesnay. Nous ne devons pas nous limiter seulement de l'élucidation des problèmes d'agriculture dans le chapitre sur le loyer de terre.

Nous avons non seulement exposé le capitalisme, nous l'avons renversé et maintenant nous sommes au pouvoir.

Nous savons ce qui est la part et l’importance de l'agriculture pour l'économie nationale.

Comme avec Marx, dans notre programme aussi, une attention insuffisante est payée à l'agriculture.

Cela doit être corrigé.

Nous devons étudier les lois économiques dans leur intégralité. Nous ne devons pas négliger les relations agraires sous le capitalisme et le socialisme.

Selon les notes de:
[L.A.] Leontyev, [K.V.] Ostrovityanov, [D.T.] Shepilov, [P.F.] Yudin.


Rapport de la Discussion du 30 mai 1950

Commencé à 19 heures et fini à 20 heures

Comment pensez-vous que le texte sur le capitalisme pré monopoliste doit être soumis? Par chapitres?

Rien ne sera mis au point dans des chapitres séparés. Nous avons besoin d'une image complète.

C'est pourquoi j'ai demandé que tous les chapitres soient soumis ensemble.

Vous ne pouvez pas l'examiner dans des chapitres séparés.

Il est nécessaire de dépeindre le capitalisme pré monopole dans son ensemble, donner immédiatement un examen des vues économiques correspondantes et donner la critique que Marx a faite de l'économie politique précédente.

Concernant le plan de la section sur le capitalisme pré monopoliste, comment avez-vous l'intention de soumettre la partie sur l’accumulation – dans un chapitre séparé?

(Réponse: Non, cela entrerait au chapitre sur l'apparition du capitalisme.)

Dans le plan on propose d’élucider la question du ‘capital commercial et du bénéfice d'exploitation’ seulement dans le chapitre XIIIè, après avoir donné les caractéristiques du capital industriel.

Historiquement c'est faux. L'analyse du capital commercial doit être donnée plus tôt.

Je mettrais le sujet du capital commercial avant l'apparition du mode capitaliste de production.

Le capital commercial précède le capital industriel.

Le capital commercial a stimulé l'apparition de la manufacture.

(Note: Nous proposons ici d'examiner le capital commercial dans la structure de la distribution de la plus-value sous le capitalisme et dans le chapitre sur le féodalisme nous parlons du rôle du capital commercial de cette période).

Dans ce cas le titre est inefficace, donner ensuite le titre du chapitre comme 'Le bénéfice d'exploitation', autrement les gens peuvent vous comprendre comme disant que le capital commercial apparaît seulement pendant la période de la production des machines et c'est historiquement incorrect.

En général vous évitez la méthode historique dans le manuel. Dans l'introduction vous dites que la description sera conduite en employant la méthode historique et encore vous l'évitez.

La méthode historique est nécessaire dans ce manuel, il n'est pas possible d’agir sans cela.

Personne avec nous ne comprendrait pourquoi le capital commercial est placé après l'examen de la période de la production des machine sous le capitalisme.

Le ton employé dans le chapitre sur le féodalisme est faux aussi, c'est le ton de bazar populaire d'une explication de grand-père aux enfants. Tout apparaît ici les tournures féodales, le commerçant, les acheteurs apparaissent comme des marionnettes sur la scène.

Vous devez figurer le lecteur pour qui vous écrivez.

Vous ne devez pas avoir en vue des stéréotypes, mais des gens qui ont fini les 8-10 classes.

Et vous expliquez ici un mot comme réglementaire et vous pensez que sans une explication ils ne comprendraient pas.

Vous avez adopté un faux ton.

Vous parlez comme si vous racontez des contes de fées.

Dans le chapitre sur le féodalisme vous écrivez que la ville se sépare de nouveau de la campagne. La première fois que la ville se sépare de la campagne c’était pendant la société esclavagiste et, alors de nouveau elle s'est séparée sous le féodalisme.

Cela est un non-sens.

Comme si avec la société esclavagiste, les villes ont aussi été détruites.

Les villes sont apparues pendant la société esclavagiste.

Pendant la période du féodalisme les villes sont restées. Il est vrai, que dans la première période elles se sont développés faiblement mais par la suite les villes sont devenues fortes.

La séparation de la ville des villages est restée.

Avec la découverte de l'Amérique et l'expansion des marchés, le commerce a été développé dans les villes et des richesses énormes furent accumulées.

Dans le chapitre sur le féodalisme rien n'est dit de la découverte de l'Amérique.

Très peu est dit de la Russie.

Vous devrez dire plus de la Russie, commençant par le féodalisme.

Dans le chapitre sur le féodalisme vous devez jeter la lumière sur le féodalisme en Russie jusqu'à l'Acte d'Émancipation.

Pendant le féodalisme il a existé de très grandes villes pendant la période: Gênes, Venise et Florence.

Pendant le féodalisme le commerce a atteint des volumes énormes.

Florence pouvait laisser la Rome antique loin derrière.

Sous la société esclavagistes de grandes villes et une production de grande échelle sont entrées en existence.

Tant qu'il y avait le travail de l'esclave, et que le travail bon marché était disponible il pouvait y avoir la production à grande échelle et de grand latifundia.

Aussitôt que le travail de l’esclave est devenu moins disponible le latifundia a commencé à être partagé.

La vivacité précédente manque déjà.

Mais les villes sont restées, elles sont restés en vie. Le Commerce a aussi été conduit, il y avait les bateaux de 150 avirons.

Certains des historiens créent l'’impression que le Moyen âge était un temps de dégradation en comparaison de la société esclavagiste, qu'il n'y avait aucun mouvement en avant.

Mais c'est incorrect.

Dans le chapitre sur le féodalisme vous n'avez même pas mentionné quelle sorte de travail était la base de la société féodale.

Mais vous devez montrer que dans le monde de l'antiquité le travail de l’esclave était la base et sous le féodalisme c'était le travail du paysan.

Quand les grands latifundias dans la société esclavagiste sont tombés en morceaux, le système de l'esclavage est tombé aussi, l'esclave n'y était plus, mais le paysan est resté.

Et même sous le système esclavagiste il y avait des paysans, mais ils étaient peu et toujours sous la menace de devenir esclaves.

L'empire Romain a été vaincu par les tribus prétendues 'barbares'.

Le féodalisme a surgi quand deux sociétés se sont confrontées: d'une part – l'empire Romain et, de l'autre – les tribus barbares, qui se sont battues contre Rome.

Cette question a été évitée, les tribus 'barbares' n'ont pas même pas été mentionnées.

Quelles étaient ces tribus? Celles-ci étaient Allemandes, Slaves, françaises et d'autres. Ces tribus au moment de la conquête de Rome avait un système de commune.

Il était notamment fort parmi les Allemands où il a été représenté par le Mark.

La commune agricole a commencé à s'unir avec les restes du système esclavagiste de Rome et de l'Empire Romain.

L'Empire Romain a Žmontré une endurance remarquable.

D'abord il s’est séparé en deux parties: les Empires occidentaux et orientaux.

Même longtemps après que l'Empire occidental a été détruit l'Empire Romain Oriental a continué à exister pendant une longue période de temps.

C'est nécessaire de déclarer clairement et précisément que le travail du paysan était la base principale de l'existence de la société féodale.

Nous disons toujours que le capitalisme a ses origines dans le système féodal.

C'est vrai et incontestable et il doit être démontré historiquement comment cela arrive.

On n'estime pas que le capitalisme est né de la société féodale.

Nous n'avons pas ici la découverte de l'Amérique.

Mais, après tout, la découverte de l'Amérique est arrivée pendant le moyen âge avant les révolutions bourgeoises.

Ils cherchaient la route maritime de l’Inde et sont tombés sur un nouveau continent.

Mais ce n'est pas essentiel.

Ce qui est important c’est qu’il y a eu un degré énorme de croissance dans le commerce et une grande expansion du marché. A ainsi été créé les conditions où les premiers manufacturiers capitalistes étaient capable de briser le système de la guilde.

Ainsi a été créé une demande énorme de marchandises et le système des manufactures est apparu pour satisfaire cette demande.

C'est ainsi que le capitalisme est apparu.

Tout cela manque dans le chapitre sur le système féodal.

Écrire un manuel n'est pas une tâche simple.

On doit profondément considérer l'histoire.

Vous avez fait un travail d'écrivaillon en écrivant le chapitre sur le féodalisme.

C'est comme cela que vous aviez l’habitude de donner vos cours, comme si, comme cela. Et chacun vous écoute là et personne ne vous critique.

Le manuel est écrit pour des millions de gens, il sera lu et étudié non seulement chez nous, mais dans le monde entier.

Les Américains et le Chinois le liront et il sera étudié dans tous les pays.

Vous devez avoir des lecteurs plus qualifié en vue.

La société esclavagiste – est la première société de classe. C'est la société la plus engageante avant le capitalisme.

Les maux de la société de classes y ont été mis à leurs limites.

Maintenant, quand le capitalisme fait face à l'ennui, il retourne aux méthodes des propriétaires d'esclaves. Dans l’antiquité les guerres étaient conduites afin d'acquérir des esclaves.

Et Hitler dans notre temps a commencé une guerre pour asservir d'autres nations, particulièrement les nations de l'Union soviétique.

C'était aussi une chasse à l'homme.

Hitler a obtenu des esclaves de partout.

Hitler avait transporté des millions d'ouvriers étrangers en Allemagne, il y avait des italiens et des Bulgares et des habitants d'autres pays.

Il a voulu ranimer l'esclavage.

Mais il a échoué.

Donc, quand le capitalisme est dans l'ennui il retourne aux vieilles méthodes et aux plus sauvages de l'esclavage.

Les manuels bourgeois parlent beaucoup du mouvement démocratique dans l'Antiquité et louent l'Âge D'or de Périclès. On doit montrer que la démocratie dans le monde de l'antiquité était une démocratie pour les propriétaires d'esclaves.

Je vous demande vraiment de vous rapporter plus sérieusement au manuel.

Si vous ne connaissez pas le matériel, étudiez le des livres et d'autres sources ou demandez aux gens compétents.

Le manuel va être lu par chacun.

Ce sera un exemple pour chacun.

Vous devez refaire le chapitre sur le système féodal. Il est nécessaire de montrer la source du féodalisme.

L'élite possédant les esclaves a été éliminée et l'esclavage est tombé en morceaux.

Mais la terre est restée, les travaux d'artisanat sont restés, le colon est resté et le travail du paysan est resté.

La ville est restée et elles ont prospérées vers la fin du Moyen âge.

Il est nécessaire de commencer l'âge du capitalisme avec les révolutions bourgeoises en Angleterre, en France et la réforme paysanne en Russie.

Par ce temps le capitalisme a déjà acquis sa propre base dans le féodalisme.

Il est mieux de reporter une partie du matériel touchant à l'apparition du capitalisme au chapitre sur le féodalisme.

Il est nécessaire de montrer le rôle et la signification du pouvoir d'état dans la période du féodalisme.

Quand l'empire Romain a fini, la décentralisation du pouvoir et de l'économie a commencé à avoir lieu.

Les féodaux se sont fait la guerre les uns les autres.

De petits royaumes ont été créés. Le pouvoir d'état est devenu factice.

Chaque propriétaire lève sa propre barrière douanière.

Le pouvoir centralisé est devenu nécessaire.

Plus tard il a acquis la force réelle quand les états nations ont commencé à être organisés sur la base d'apparition des marchés nationaux.

La croissance du commerce a exigé des marchés nationaux.

Et ici pas un mot est dit des marchés nationaux. Les féodaux ont entravé le commerce.

Ils se sont clôturés au moyen de tarifs divers et impôts.

Il est nécessaire de mentionner cela même si seulement dans une couple de mots.

Le système féodal est plus près de nous c'était là seulement hier. Dans ce chapitre il faut parler de la Russie et des réformes paysannes, comment les paysans ont été émancipés – avec la terre ou sans terre.

Les propriétaires eurent peur que l'émancipation des paysans ait lieu de la base, donc l'État a conduit les réformes d’en haut.

Avec nous le système du travail du serf a fini quand la réforme paysanne a eu lieu et en France – cela arriva au moment de la révolution bourgeoise.

Dans le chapitre les propositions discutées sont correctes.

Mais tout est étendu, ce n'est pas concentré et cela n'est pas fait avec consistance.

Et la chose principale n'est pas mentionnée. Que le travail a formé la base centrale de la société féodale?

Une citation d'Ilyich est citée pour établir que le système du serf était basé sur le bâton.

Cette citation a été prise hors contexte.

Lénine avait prêté beaucoup d'attention à l'aspect économique de la question.

C'est impossible de tenir les gens sous le bâton pendant 600-700 ans.

La chose principale n'est pas le bâton, mais que la terre a appartenait aux propriétaires.

La terre était la base et le bâton était le supplément.

Vous prenez des citations de Marx et de Lénine sans penser dans quel contexte une pensée particulière a été exprimée.

Ne soyez pas avare d'idées économiques.

En se mettant au courant avec ces idées le lecteur obtient une élucidation plus concrète de l'époque. Vous devez mentionner le mercantilisme et Colbert.

Dans le pays Colbert a baissé les tarifs mais clôturé l'État avec les hauts tarifs pour stimuler le développement de la manufacture et du capital dans le pays. Le mercantilisme a existé avant la révolution bourgeoise.

Je fais quelques observations sur le mouvement démocratique dans la Rome antique et la Grèce et j'’ai écrit environ une page pour vous.

Dans le chapitre sur l'esclavage vous n'avez pas donné de critique des théories bourgeoises du mouvement démocratique dans la Rome antique et en Grèce.

On loue ce mouvement non seulement dans la littérature bourgeoise, mais dans certains livres chez nous.

Les révolutionnaires français juraient par le nom du Gracchi.

Il est nécessaire d'élucider en employant la méthode historique une fois que vous avez pris le travail.

Il ne faut pas être emporté par le style de propagande de bazar ou la langue populaire parce qu'alors cela apparaît comme un grand-père disant des histoires.

Il s'avère avec vous que la ville s'est séparée de la campagne une deuxième fois.

La séparation était là et elle est restée, aucune raison à se séparer de nouveau.

La vieille ville sous le système esclavagiste n'a pas été coupée de la campagne. La séparation de la ville a été plus loin développée pendant la fin du Moyen âge.

C'’est assez de rappeler telles villes comme Venise et Florence.

Rappelez-vous les hanses.

Quel commerce ils avaient, quels bateaux!

Le capital commercial a joué un rôle principal.

Les rois sont restés dépendant des grands commerçants.

Venise a vaincu Constantinople.

Elle a embauché des soldats et l'a vaincu. Les limites du commerce se sont énormément étendues.

Dans le féodalisme une classe commerciale puissante est apparue.

Elle mettait dans sa poche de hauts dividendes.

Dans l’antiquité deux des commerçants les plus grands étaient – un Hittite, dont le nom je ne me souvient pas et un Phoenicien du nom de Hiram.

Ils avaient beaucoup d'argent et ils prêtaient de l'argent même à l'état.

Mais en comparaison du Fuggers ils étaient rien.

(Question: Par rapport à votre suggestion il n'est pas clair si la question du produit doit être en partie inclue dans la section sur le féodalisme, comme il était dans le modèle?)

Bien sûr il est mieux de parler du produit dans le chapitre sur le féodalisme.

Mais toute la question de la marchandise doit en entier être donnée dans la section sur le capitalisme.

Nous avons été d'accord, n’est ce pas, de suivre la méthode historique.

Marx est allé selon une autre méthode.

Il a commencé par la marchandise comme la cellule économique du capitalisme, l’a examinée et l’a tournée de tous les côtés.

Mais vous donnez la question de la marchandise dans des parties et la résumez dans le chapitre sur le capitalisme.

Cela la rend plus facile à maîtriser.

Il est nécessaire de rendre la théorie de la marchandise en éléments séparés, comme les relations correspondantes apparaissent.

(Question: Allons nous noter la pensée économique de la période du capital pré monopoliste, que faisons nous avec l'explication des travaux de Lénine. Où les mettons-nous?)

Dans le chapitre sur le capitalisme pré monopoliste il faut expliquer les travaux de Lénine directement jusqu'à la publication de son travail sur l'’Impérialisme, ou, pour être précis, la publication de son article contre Trotski Sur le Slogan des États Unis de l'Europe.

Ici on doit expliquer les travaux de la période du prétendu capitalisme libre, quand différents pays s'approchaient fermement du niveau des autres et s'occupaient des pays encore inoccupés par un autre.

Alors une nouvelle période a commencé -la période du capital monopoliste. Ainsi, l'élucidation des travaux de Lénine doit être faite en deux parties.

L'idéologie du capitalisme dans la période pré monopoliste diffère en tout de la période monopoliste.

En ce temps en bas la bourgeoisie dirigeait coûte que coûte le féodalisme, parlait de liberté, louait le libéralisme loué.

C’est tout à fait différent sous l'Impérialisme, quand les idéologues du capitalisme jettent tous les restes de libéralisme et glanent les vues les plus réactionnaires des époques précédentes. Maintenant il y a une idéologie en tout différente.

(Question: Nous avons fait face à une question semblable: dans la section sur le capitalisme pré monopoliste nous expliquons un certain nombre des thèmes sur lesquels nous ne revenons jamais dans la section sur l'Impérialisme, par exemple, le loyer de la terre.

Pouvons nous donner ici des données factuelles concrètes touchant au capitalisme contemporain?)

Évidemment, vous pouvez.

Après tout l'Impérialisme est aussi le capitalisme.

(Question: Dans le chapitre sur la période de la production des machines nous nous limitons, comme Marx l’a fait, seulement aux machines actionnées par la vapeur, ou, nous montrons le nouveau développement – de la combustion interne et des moteurs électrique, sans lesquels il n'y a aucun système de machines?)

Certainement, il faut parler du système de machines aussi. Marx, après tout, a écrit dans les années [18]60 et depuis lors la technologie a beaucoup progressé.

Vous devrez étendre le chapitre sur le féodalisme sur 15-20 autres pages.

(Question: ne devons nous pas faire deux chapitres – 1) les particularités principales du mode féodal de production et 2) le déclin du mode féodal de production?)

Vous décidez cela vous-même comme vous le trouvez nécessaire. Le chapitre sur le féodalisme doit être modifié presque sur le même le modèle qui a été employé pour écrire le chapitre sur l'esclavage.

Dans le chapitre sur le féodalisme il est nécessaire d'indiquer le système économique des tribus 'barbares'.

Il faut montrer ce qui est arrivé quand les prétendues tribus barbares et la Rome propriétaire d’esclave se sont rencontrées.

Dans le commencement il n'y avait aucun servage, il a eu lieu plus tard. Il est nécessaire de montrer comment les relations de servage ont été créées. Peut-être il est nécessaire de diviser le féodalisme en deux périodes: la première et la dernière.

Sur la manufacture on ne parle pas beaucoup, ce n'est pas la période la plus intéressante du capitalisme.

Dans la manufacture la technologie est vieille, en fait elle n'est rien de plus que des travaux d'artisanat gonflés.

Une nouvelle qualité est communiquée par les machines.

La manufacture peut être diminuée, ne peut pas être enlevée.

La période de la machine a tout changé.

Une période d'un mois est insuffisante pour écrire le chapitre sur le capitalisme pré-monopoliste.

Je pense que l'écriture du manuel prendra tout le reste de cette année.

Et q’'une partie pourrait même prendre une partie de l'année prochaine.

C'’est une question très sérieuse.

Nous pensons que dans le manuel nous devons imprimer les noms de tous les membres de la Commission et imprimer aussi' Approuvé par le CC AUCP (b)’.

Rédigé selon les notes de:
[ I.D.] Laptev, [L.A.]. Leontyev, [K.V.] Ostrovityanov, [ A.I.] Pashkov, [D.T.] Shepilov et [P.F.] Yudin.

Les mots entre parenthèses appartiennent aux membres de la Commission.


Discussion sur les Questions d'Économie Politique

(Le 15 février 1952, la discussion a commencée à 22.00 et finie à 23.10)

Question: Les Remarques sur les Questions Économiques peuvent elles être publiées dans la presse?

Pouvons nous employer vos Remarques dans les travaux de recherches Scientifiques pédagogiques et littéraires?

Réponse: Nous ne devons pas publier les Remarques dans la presse.

Les discussions sur les questions de l'économie politiques furent enregistrées dans la caméra et les gens ne les connaissent pas.

Les discours des participants aux discussions n'ont pas été publiés.

Ils ne seraient pas compris si je sors dans la presse avec mes Remarques.

La publication des Remarques dans la presse n'est pas dans votre intérêt. Elle serait interprété comme si tout dans le manuel a été défini à l'avance par Staline.

Je me soucie de l'autorité du manuel.

Le manuel doit avoir une réputation immaculée.

Il serait approprié si le contenu des Remarques vient à être connu par les gens par le manuel.

Il ne faut pas se référer aux Remarques dans la presse. Comment pouvez vous vous référer à un document qui n'a pas été publié?

Si vous aimez mes Remarques employez les alors dans le manuel.

Vous pouvez les employer dans vos cours, à la faculté et dans les cercles politiques, mais sans aucune référence à l'auteur.

Si un nombre insuffisant de copies a été imprimé alors nous pouvons en faire un peu plus, mais il ne doit pas être publié dans la presse.

Le manuel est publié, un an ou deux passent alors les Remarques peuvent être publiées. Elles peuvent alors être inclues dans un des volumes des travaux.

Question: [K.V. Ostrovityanov] Dans vos Remarques sur les Questions Économiques, les marchandises du consommateur sont mentionnées, mais les moyens de production sont-ils aussi des marchandises dans notre système? Si non, donc comment expliquons nous l'utilisation de la comptabilité d'exploitation (khozrashyot – tr.) dans les secteurs produisant les moyens de production?

Réponse: Les marchandises sont tout qui est librement vendu et acheté, par exemple le pain et la viande etc.

Nos moyens de production ne peuvent pas dans leur essence être jugés pour être des marchandises.

Ceux-ci ne sont pas des articles de consommation qui entrent au marché et qui sont achetés par chacun qui les veut.

Les moyens de production, nous nous les allouons.

Ils ne sont pas une marchandise dans le sens généralement admis, ce n’est pas la marchandise qui existe dans les conditions capitalistes. Là les moyens de production sont des marchandises.

Ici les moyens de production ne peuvent pas être appelés des marchandises.

Notre comptabilité d'exploitation n'est pas la même comptabilité d'exploitation qui fonctionne dans les entreprises capitalistes.

La comptabilité d'exploitation sous le capitalisme fonctionne d’une façon où les entreprises non rentables sont fermées.

Nos entreprises peuvent être peu rentables, elles peuvent être en tout non rentables.

Mais ces dernières ne sont pas fermé dans notre système.

Elles reçoivent des subventions du budget d'État. La comptabilité d'exploitation dans notre système existe pour les buts de comptabilité, pour le calcul et pour l'équilibre.

La comptabilité d'exploitation est employée comme un contrôle sur les cadres des entreprises.

Les moyens de production seulement figurent formellement comme des matières premières dans notre système.

Seulement les articles de consommation tombent dans la sphère de la circulation des marchandises avec nous et pas les moyens de production.

Question: [K.V. Ostrovityanov] serait il correct d’appeler les moyens de production ‘des marchandises d'une sorte spéciale’?

Réponse: Non, s'il y a une marchandise, elle doit être vendue à tous ceux qui veulent l'acheter.

Les expressions comme ‘Les marchandises d'une sorte spéciale’ sont inutiles.

La loi de valeur empiète sur la production des moyens de production par la réalisation des marchandises du consommateur.

La loi de valeur est nécessaire ici pour des calculs, pour la balance et pour vérifier la faisabilité des activités.

Question: [K.V. Ostrovityanov] Comment doit on comprendre les termes – la crise générale du capitalisme et les crises du système capitaliste mondial, sont elles la même chose?

Réponse: Elles sont la même chose.

Je souligne qu'il faut parler de la crise du système capitaliste mondial dans l'ensemble.

Avec nous, souvent seulement un pays particulier est pris, ce qui n'est pas correct.

Avant les gens étudiaient le système capitaliste seulement sur la base des conditions dans un seul pays – l'Angleterre.

Maintenant pour l'évaluation du capitalisme il ne faut pas prendre un pays particulier, mais le système capitaliste comme un tout.

L'économie de tous les pays capitalistes est complexement entrelacée. Certains pays progressent aux dépens d'autres pays.

On doit tenir compte des limitations du marché capitaliste contemporain.

Un exemple – les États-Unis se trouvent dans une bonne situation ayant éliminé la compétition de leurs concurrents principaux l'Allemagne et le Japon.

Les États-Unis ont espéré doubler leur production en vertu de leur monopole.

Mais rien n’est venu de leurs plans de doubler la production.

Les calculs ont échoués. Un pays – les États-Unis a progressé et les autres sont restés en arrière.

Mais la situation est instable, la situation changera dans l'avenir.

Un seul pays ne peut pas être typique pour évaluer la condition du capitalisme.

Il n'est pas correct de prendre un seul pays, il faut prendre le capitalisme dans son ensemble.

Je souligne: il faut étudier le système mondial dans son ensemble et avec nous, nous avons l’habitude de prendre un seul pays.

Question: [D.T. Shepilov] Pouvons nous considérer le plan de la section ‘le mode Socialiste de production’ que l'on donne dans les Propositions du projet du manuel pour être correct?

Réponse: je suis d'accord avec le plan contenu dans les Propositions.

Question: [A. Arakelyan] Comment appelons nous ces parties du Revenu national de l'URSS que l'on a nommées: ‘le produit nécessaire’ et ‘le produit en surplus’?

Réponse: les concepts de ‘travail nécessaire et en surplus’ et ‘le produit nécessaire et en surplus’ ne conviennent pas pour notre économie.

Tout ce qui va vers le bien-être et la défense ne constitue-t-il pas le travail nécessaire?

L'ouvrier n’'est-il pas intéressé par cela?

Dans une économie socialiste nous devons faire les distinctions approximativement de la manière suivante: le Travail pour chacun et le travail pour la société.

Ce qui par rapport à une économie socialiste était précédemment nommé comme travail nécessaire coïncide avec le travail pour soi et ce qui a été appelé plus tôt le travail en surplus est le travail pour société.

Question: [A. Arakelyan] Est-ce correct qu’à la place du concept 'de la transformation' de la loi de valeur en URSS d’appliquer le concept ‘limitation de l'opération’ de la loi de la valeur?

Réponse: Les lois de la science ne peuvent pas être créées, détruites, abrogées, changées ou transformées. Les lois doivent être prises en considération. Si nous les violons, nous souffrons.

Une opinion est répandue chez nous que le temps des (de l'’opération du – tr.) lois est passé.

Ce point de vue est fréquemment trouvé non seulement parmi des économistes, mais aussi ceux engagés dans le travail pratique et chez les politiciens.

Cela ne correspond pas avec le concept de loi.

La proposition de la transformation des lois est une digression de la science, cela vient du philistinisme.

Ce n'est pas possible de transformer les lois de nature et de la société.

S'il est possible de transformer une loi alors il est aussi possible de la supprimer.

Si cela est possible de transformer et de supprimer des lois alors cela signifie que ‘tout nous est possible’.

Les lois doivent être prises en considération, saisies et utilisées.

Il est possible de limiter leur sphère d'impact.

C'est ainsi dans la physique et la chimie.

C'est ainsi pour toute la science.

Il ne faut pas parler de transformer les lois, mais de limiter leur sphère d’opération.

Ce serait plus précis et scientifique.

On ne doit permettre aucune imprécision dans le manuel.

Nous arrivons avec un manuel sur l’économie politique devant le monde entier. Il sera employé ici et à l'étranger.

Nous ne limitons pas les lois, mais les conditions objectives matérielles. Quand la sphère d'opération de la loi est limitée, les lois apparaissent différentes.

La sphère d'opération de la loi de valeur avec nous est limitée.

La loi de valeur n'est pas exactement ce qu'elle était sous le capitalisme.

Elle ne s'est pas transformée avec nous, mais limitée par la force de conditions objectives.

La chose principale est que la propriété privée ici a été éliminée et la force de travail n'est pas un produit.

Celles-ci sont les conditions objectives qui déterminent la limitation de la sphère d'opération de la loi de valeur.

Cette limitation de la loi de valeur n’arrive pas parce que nous l'avons voulu, mais parce que telle est la nécessité, telles sont les conditions favorables pour une telle limitation.

Ces conditions objectives nous poussent à limiter la sphère de l'opération de la loi de la valeur.

La loi est une réflexion du processus objectif.

La loi reflète la corrélation entre les forces objectives.

La loi montre la corrélation entre les causes et le résultat.

Si un certain équilibre de forces et certaines conditions objectives sont données alors inévitablement certains résultats suivent.

On doit tenir compte de ces conditions objectives. Si certaines des conditions objectives manquent alors les résultats correspondants seront différents.

Avec nous les conditions objectives ont changé en comparaison du capitalisme (il n'y a aucune propriété privée et la force de travail n'est pas une marchandise, donc, les résultats sont aussi différents.

La loi de valeur n'a pas été transformée avec nous, mais sa sphère d'opération est limitée en vertu des conditions objectives.

Question: Comment doit on comprendre la catégorie de profit en URSS?

Réponse: une certaine quantité de bénéfice nous est nécessaire.

Sans bénéfice nous ne pouvons pas créer des réserves, avoir de l'accumulation, accomplir les tâches de défense et satisfaire les besoins sociaux.

Ici nous pouvons voir qu'il y a du travail pour soi et du travail pour la société.

Le mot profit lui-même est devenu très sale.

Il serait bon d'avoir quelque autre concept?

Mais quoi?

Peut-être revenu net?

Sous la catégorie profit nous avons caché un contenu en tout différent.

Nous n'avons de flux de capital spontané et aucune loi de compétition.

Nous n'avons pas la loi capitaliste de bénéfice maximal ni la loi de bénéfice moyen.

Mais sans bénéfice il n'est pas possible de développer notre économie. Pour nos entreprises des profits même minimaux sont adéquats et, parfois, ils peuvent travailler sans profits à cause des profits d'autres entreprises.

Nous distribuons nous-mêmes nos ressources.

Sous le capitalisme seulement des entreprises profitables peuvent exister.

Dans notre système nous en avons de très rentables (rentabel'niye – tr.), quelque peu rentable et totalement non rentable. Pendant les premières années notre industrie lourde n'a pas produit de bénéfice, mais a commencée à en faire plus tard. En général les entreprises de l'industrie lourde pendant la période initiale sont dans le besoin de moyens.

Question: [A.I. Pashkov] Est ce que la position de la majorité des participants aux discussions économiques sur la question du lien de l'argent Soviétique et de l’or est correcte?

Certains des disciples de la minorité, qui rejettent ce lien, affirment que dans les Remarques sur des Questions Économiques Connectées avec la Discussion de Novembre 1951 il n’y a aucune réponse à cette question.

Réponse: avez-vous lu les Propositions?

Dans mes observations il est mentionné que sur d'autres questions je n'ai aucune remarque quant aux Propositions.

Cela signifie que je suis d'accord avec les Propositions de la question du lien de notre argent avec l’or.

Question: [A.I. Pashkov] Est ce correct que le loyer différentiel en URSS doit être entièrement dégagé par l'état, comme cela a été affirmé par certains participants aux discussions?

Réponse: Sur la question du loyer différentiel je suis d'accord avec l'avis de la majorité.

Question: [A.D. Gusakov] Le lien entre l'argent Soviétique et l'’or signifie que l'or est une marchandise monétaire en URSS?

Réponse: L'or est une marchandise monétaire.

Plus tôt avec nous la forme des choses avec le coût de la production de l'extraction de l'or n'était pas bonne. Plus tard nous avons pris des mesures pour faire baisser le coût de la production et les choses se sont améliorées.

Nous avons fait une transition à l'étalon or.

Nous prenons la position que l'or devient un produit et nous le réaliserons.

Il n'y a, évidemment, aucune nécessité pour échanger de l'argent pour l'or.

Ce n'est pas répandu même dans les pays capitalistes.

Question: [I.D. Laptev] Les finances Soviétiques de l'état appartiennent elles à la sphère de la base ou à la superstructure de la politique d’état?

Réponse: Soit la superstructure ou soit la base? (Rires).

En général beaucoup a été dit sur la question de la base et de la superstructure.

Il y a des gens qui relèguent même le pouvoir Soviétique à la base.

Si vous laissez de côté les généralisations de la base et de la superstructure sur cette question, alors nous devons procéder de la propriété socialiste.

Notre budget diffère fondamentalement du budget capitaliste.

Sous le capitalisme chaque entreprise a son propre budget et le budget d'état englobe une sphère plus étroite que notre budget d'état.

Notre budget couvre tout le revenu et la dépense de l'économie des peuples.

Il reflète le statut de toute l’économie du peuple et non seulement la dépense de gestion.

C'est un budget de l'économie de tout le peuple.

Donc, dans nos finances les éléments de la base prédominent.

Mais il y a aussi les éléments de la superstructure qui y sont présentes, par exemple, les dépenses sur la gestion appartiennent à la superstructure.

Notre état surveille l'économie populaire, notre budget inclut non seulement la dépense de l'appareil dirigeant, mais l'ensemble de l’économie populaire.

Le budget a les éléments de la superstructure, mais les éléments de l'économie prédominent.

Question: [A.V. Bolgov] Est ce correct que l’artel agricole existe pendant la période entière de la transition ininterrompue du socialisme au communisme tandis que la commune agricole se rapporte seulement à la deuxième phase du communisme?

Réponse: la question est sans signification.

L'artel se déplace vers la commune, c'est évident. La commune sera créée quand les fonctions du ménage du paysan d'entretenir leurs exigences personnelles disparaîtront.

Il n'y a aucun besoin de se dépêcher avec la commune agricole.

La transition à la commune exige la solution d'une masse de questions, la construction de bonnes cantines, de blanchisseries, etc. Les communes agricoles seront créées quand les paysans seront convaincus de la faisabilité d'une transition aux communes.

L'artel ne correspond pas à la deuxième phase du communisme, plus probablement la commune correspond au communisme.

L'artel exige la circulation des marchandises et, au moins, pour le moment présent ne tient pas pour l'instant compte de l'échange des produits et en encore plus donc ne permet pas une distribution directe.

L'échange de produits est, après tout, toujours l'échange et la distribution directe est la distribution selon les besoins.

Tant que la production de marchandises, la vente et l'achat existent, nous devons prendre ceux-ci en considération.

L'artel est lié avec la vente et l'achat tandis que la distribution directe se développera seulement dans la deuxième phase du communisme.

Quand l’artel agricole se développera en commune c’est difficile de le dire.

Il n'est pas possible du dire que la deuxième phase du communisme sera déjà existante quand la commune sera créée.

Mais dire que sans la commune il n'est pas possible de faire la transition à la deuxième phase du communisme est aussi risqué.

Il ne faut pas imaginer la transition à la deuxième phase du communisme en termes d'un laïc.

Il n’y aurait pas un 'Accès' particulier au communisme. Fermement, nous ne le savons pas nous-mêmes.

Ce n’est pas comme 'Une entrée dans la ville', 'les portes sont ouvertes – entre'.

Dans beaucoup de fermes collectives les femmes membres (Kolkhoznitsi – tr.) ne veulent pas toujours sortir de l'esclavage du travail du ménage, ou remettre le bétail au kolkhoz, afin d’en recevoir viande et produits laitiers.

Mais maintenant ils ne refusent pas de faire ainsi dans le cas des volailles.

Celles-ci sont seulement les premières pousses de l'avenir.

À présent l’artel agricole n'est pas un obstacle au développement de l'économie.

Pendant la première phase du communisme l'artel se développera graduellement en une commune.

On ne peut pas tirer une ligne pointue ici.

Il est nécessaire d'introduire la production dans le kolkhoz au niveau de toute la société.

Il y a une masse de questions complexes ici.

Les kolkhoziens doivent apprendre d’avoir plus de considération pour les affaires de la société.

À présent les kolkhozes ne veulent pas savoir rien sauf leur propre économie.

À présent il n’y a aucune intégration du kolkhoze au niveau provincial et du district.

Si nous ne faisons pas un mouvement d'en haut dans ce cas pour créer un organe économique de Toute l'Union comprenant des représentants de l'industrie et des fermes collectives qui représenteraient les produits alimentaires et de l'industrie et des fermes collectives.

On a besoin de commencer la comptabilité des produits alimentaires des entreprises publiques comme aussi des kolkhozes et se tourner ensuite à la distribution d'abord seulement des produits alimentaires en surplus.

Nous devons fonder les fonds qui ne doivent pas être distribués et les fonds qui sont affectés à la distribution.

Il est nécessaire de fermement apprendre au kolkhoziens à avoir de la considération pour les intérêts de tout le peuple. Mais c'est un long cours et on n'a pas besoin de se dépêcher.

On ne va nulle part à se dépêcher. Les choses se développent bien avec nous.

Avec nous.

Le but est correct. Le chemin est clair et toutes les orientations sont fondées.

Question: [Z.V. Atlas] Pourquoi dans les Remarques sur les Questions Économiques liées avec la Discussion de novembre 1951 le terme ‘économie monétaire’ est placé entre guillemets?

Réponse: Une fois qu'il y a la circulation de marchandises, il doit y avoir de l'argent.

Dans les pays capitalistes l’économie monétaire, y compris les banques, mène à la ruine des ouvriers, à l'appauvrissement de la population et à l’augmentation de la richesse des exploiteurs.

L'argent et les banques servent comme moyens d'exploitation sous le capitalisme.

Notre économie monétaire n'est pas habituelle et est distincte de l'économie monétaire capitaliste.

Chez nous l'’argent et l'économie monétaire sert à renforcer l'économie socialiste.

Avec nous l'économie monétaire est un instrument que nous employons dans les intérêts du socialisme.

Les guillemets sont là afin de ne pas confondre notre économie monétaire avec l'économie monétaire sous le capitalisme.

Les mots 'la valeur' et ‘les formes de la valeur ‘sont employés par moi sans guillemets.

L'argent est aussi inclus ici.

Beaucoup de facteurs déterminent la loi de valeur avec nous, cela indirectement affecte la production et affecte directement la circulation.

Mais la sphère de son opération avec nous est limitée. La loi de la valeur ne mène pas à la ruine. La difficulté la plus grande pour les capitalistes est la réalisation du produit social, la transformation de la marchandise en argent. Avec nous la réalisation a lieu facilement, elle se déplace sans à-coup.

Question: [G.A.Kozlov] Quel est le contenu de la loi du développement planifié et proportionnel de l’économie nationale?

Réponse: Il y a une différence entre la loi du développement planifié de l'économie nationale et la planification.

Les plans ne peuvent pas tenir compte de tout ce qui était nécessaire d'avoir été pris en considération selon cette loi, selon ses exigences.

Si, par exemple, un certain nombre d'automobiles est projeté, mais avec cela la quantité correspondante de feuille mince de métal ne l'est pas, alors au milieu de l'année les usines d’automobiles ne fonctionneraient plus.

Si un certain nombre d'automobiles est projeté et la quantité correspondante de l'essence pour cela ne l'est pas, cela signifierait aussi une infraction des liens entre les branches données.

Dans ces cas la loi du développement planifié et proportionnel de l'économie nationale se fait sentir d’une façon sérieuse.

Quand cette loi n'est pas transgressée elle demeure calme et ses adresses restent inconnues – elle est partout et nulle part.

En général toutes les lois sont senties quand elles sont transgressés et cela ne reste pas impuni.

La loi du développement planifié de l'économie nationale montre le manque de correspondance entre les branches.

Elle exige que tous les éléments de l'économie nationale correspondent mutuellement et se développent dans la correspondance avec l'un l'autre, proportionnellement.

Les erreurs de planification sont corrigés selon la loi du développement planifié de l'économie nationale.

Question: [M.I. Rubinshtein] Comment la tâche de base de l'URSS doit être comprise dans la période actuelle.

Dans la détermination de cette tâche devons nous prendre comme point de départ les chiffres par personne de la production capitaliste selon la population de 1929 ou nous devons prendre pour des buts comparatifs le niveau mis à jour de la production capitaliste qui, par exemple, dans le cas des États-Unis en raison de la militarisation de l'économie est plus haut que celui de 1929?

Est il correct de considérer, comme cela est fréquemment fait dans les publications et les cours, que l'accomplissement de la quantité de la production, indiquée dans votre discours du 9 février 1946, signifie la tâche économique décisive de l'URSS pour l'entrée dans la deuxième phase du communisme.

Réponse: La méthode de calcul qui provient de la production par personne conserve sa force. Production par tête est la mesure de base de la force du pays. Il n'y a aucune autre mesure qui remplace cela. Il est nécessaire de procéder non pas du niveau de 1929 mais de la production contemporaine. Nous exigeons de nouveaux calculs.

Il est nécessaire de comparer notre production par personne en termes des chiffres actuels des pays capitalistes.

Les chiffres que j'ai avancés en 1946 n'ont pas signifié la tâche économique décisive pour la transition vers la deuxième phase.

En réalisant ces chiffres nous devenons plus forts.

Cela nous sauvegarde du péril de l'assaut ennemi, de l'attaque du capitalisme.

Mais la tâche décisive qui est indiquée dans le discours de 1946 ne signifie pas la deuxième phase du communisme.

Quelques camarades sont trop pressés pour effectuer la transition à la deuxième phase du communisme.

Il ne faut pas être en hâte excessive dans cette transition comme on ne peut pas créer les lois.

Encore d'autres pensent à une troisième phase du communisme.

La mesure est vieille. Pour les buts de comparaison avec ces pays qui sont plus riches nous devons employer des faits plus récents.

Cela signifie avancer en avant.

Rédigé selon les notes des Cama [rades]:
[L.M.] Gatovsky, [I.I.] Kuzminov, [I.D.] Laptyev, [L.A.] Leontyev, [K.V.] Ostrovityanov, [V.I.] Pereslegin, [A.I.]Pashkov, [D.T.] Shepilov et [P.F.] Yudin.

Tenu compte des notes des Cama[rades]:
Atlas, Arakelyan, Bolgov, Vasilieva, Gusakov, Kozlov, Lyubimov, Rubinstein.