Staline

Pour la journée
internationale de la femme


(Paru dans La Pravda le 8 mars 1925)

Aucun grand mouvement d'opprimés, dans l'histoire de l'humanité, ne s'est deroulé sans la participation des femmes travailleuses. Les femmes travailleuses, les plus opprimées de tous les opprimés, ne sont jamais restées et ne pouvaient rester à l'écart de la grande route du mouvement libérateur.

Le mouvement libérateur des esclaves a, comme on le sait, poussé en avant des centaines et des milliers de grandes martyres et d'héroïnes. Dans les rangs des lutteurs pour la libération des serfs, il y avait des dizaines de milliers de femmes travailleuses.

Il n'est pas étonnant que le mouvement révolutionnaire de la classe ouvrière, le plus puissant de tous les mouvements libérateurs des masses opprimées, ait attiré sous son étendard des millions de femmes travailleuses.

La Journée internationale des femmes est le témoignage de l'invincibilité et le présage du grand avenir du mouvement libérateur de la classe ouvrière.
Les femmes travailleuses, les ouvrières et les paysannes, constituent la grande réserve de la classe ouvrière.

Cette réserve représente une bonne moitié de la population. La réserve féminine sera-t-elle pour la classe ouvrière ou contre elle ?

De cela dépendent le destin du mouvement prolétarien, la victoire ou la defaite de la révolution prolétarienne, la victoire ou la défaite du pouvoir prolétarien.

Voilà pourquoi la première tâche du prolétariat et de son détachement le plus avancé, le Parti communiste, consiste à mener une lutte décisive pour libérer les femmes, ouvrières et paysannes, de l'influence de la bourgeoisie, pour éduquer politiquement et organiser les ouvrières et les paysannes sous l'etendard du prolétariat.

La Journée internationale des femmes est un moyen d'attirer la réserve, constituée par les femmes travailleuses, du côté du prolétariat.

Mais les femmes travailleuses ne sont pas seulement une réserve.

Elles peuvent et elles doivent devenir — avec une politique juste de la classe ouvrière — une armée véritable de la classe ouvrière, qui combattra la bourgeoisie. Faire de cette réserve des femmes travailleuses une armée d'ouvrières et de paysannes, combattant aux côtés de la grande armée du prolétariat, voilà la seconde lâche, qui est décisive, de la classe ouvriere.

La Journée internationale des femmes doit servir à faire passer les ouvrières et les paysannes de la réserve de la classe ouvrière dans l'armée active du mouvement libérateur du prolétariat.

Vive la Journée internationale des femmes !